Déclaration
    Maurice
    Son Excellence
    Navinchandra Ramgoolam
    Premier Ministre

    Résumé

    Le Premier Ministre de Maurice, M. HAVINCHANDRA RAMGOOLAM, a tout d’abord exprimé, devant la soixante-quatrième Assemblée générale des Nations Unies, son inquiétude devant les « secousses secondaires de la crise économique » qui continueront de se faire ressentir.  Dotée d’une petite économie ouverte, Maurice a été exceptionnellement exposée aux effets négatifs de la crise, a affirmé son Premier Ministre.  Cependant, a-t-il ajouté, alors que le secteur manufacturier et l’industrie du tourisme ont été touchés, le pays a enregistré une croissance positive, grâce aux réformes que le Gouvernement applique depuis 2005. 

    Pour le Premier Ministre, qui a dénoncé un « déficit démocratique » dans la gouvernance économique mondiale, la crise a révélé que les institutions issues de Bretton Woods nécessitent une réforme fondamentale.  Il a cependant tenu à rappeler que de la perspective des petits États insulaires en développement, donc vulnérables, il est vital que les marchés restent ouverts et que les flux de commerce international ne soient pas interrompus. 

    M. Ramgoolam a émis l’espoir que la communauté des donneurs ne se contentera pas d’honorer ses engagements précédents car les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été « dépassés » par les événements économiques de l’an dernier.  Le Premier Ministre a réclamé « un plan Marshall » pour les pays en développement.

    M. Ramgoolam a dit avoir fait de la sécurité alimentaire une de ses priorités.  Il a souhaité que soient renforcés les mécanismes pour aider le Programme alimentaire mondial (PAM) à alléger les famines et la malnutrition.  Le Premier Ministre a appelé de ses vœux un accord à Copenhague sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Les contraintes inhérentes aux petits États insulaires en voie de développement ne peuvent être ignorées. Dans cette perspective, il a estimé que ceux qui ont pollué le plus devaient porter le fardeau le plus lourd et que les pays en développement avaient besoin d’une aide supplémentaire afin de ne pas interrompre leur cycle de développement.

    M. Ramgoolam a remercié les Membres de l’ONU pour la réélection de Maurice au Conseil des droits de l’homme.  S’attardant sur la situation à Madagascar, M. Ramgoolam espère que le processus engagé à Maputo permettra de mettre fin aux troubles.  « Nous ne pouvons appuyer des gouvernements anticonstitutionnels, que ce soit à Madagascar ou au Honduras », a-t-il souligné.

    Le Président a conclu en soulignant notamment la souveraineté de Maurice sur l’archipel de Chagos, séparé avant son indépendance par le Royaume-Uni.  Deux cycles de négociation ont été tenus cette année avec les autorités britanniques, et le Gouvernement mauricien a par ailleurs débuté des discussions avec la France sur la cogestion de l’île de Tromelin.
     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2009/AG10863.doc.htm

    Déclaration complète

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    Déclaration, telle que prononcée

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Navinchandra Ramgoolam (Premier Ministre), Maurice
    Photo ONU

    Sessions antérieures

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