Assemblée générale
    Déclaration
    Chili
    Son Excellence
    Gabriel Boric Font
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. GABRIEL BORIC FONT, Président du Chili, a proposé que l’ONU célèbre son quatre-vingtième anniversaire en incorporant de façon permanente au Conseil de sécurité le Brésil pour l’Amérique latine, l’Inde et au moins un pays d’Afrique. « Rien ne l’empêche, sauf le manque de volonté », a-t-il estimé.  En matière de gouvernance financière, il a dit apprécier les efforts de modernisation déployés par les institutions financières mondiales.  Mais surtout, le Chili soutient la proposition africaine, menée par le Nigeria, visant à lutter contre l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les inégalités dans la collecte de l’impôt à travers la création d’une convention sur la coopération fiscale internationale. Il s’agit, a-t-il dit, de parvenir à un système plus transparent et inclusif, avec un système fiscal mondial soutenant le financement de la lutte contre la crise climatique.  Le Président a dit n’avoir aucun doute que « seule une femme d’Amérique latine » pourra se charger de ce processus, en suivant la voie réformiste du Secrétaire général António Guterres.

    M. Boric Font s’est ensuite indigné de la politique de deux poids, deux mesures entravant l’action du Conseil, quand « on condamne un adversaire mais qu’on regarde ailleurs quand un soi-disant ami viole la Charte ». C’est pourquoi le Président chilien « refuse de choisir entre deux barbaries », « le terrorisme du Hamas ou le génocide perpétré par l’Israël de Netanyahu ».  Appelant à la fois à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, le Président Boric Font a intimé à Israël de respecter le droit international, de cesser l’établissement et l’expansion de colonies illégales dans le Territoire palestinien occupé et de mettre fin à l’occupation de Gaza et aux « attaques aveugles » contre les civils.  Il a plaidé une fois de plus pour une solution durable à deux États.

    Réaffirmant son profond attachement à la démocratie, M. Boric Font s’est inquiété de l’émergence de dirigeants autoritaires.  Particulièrement attentif à la « situation critique » au Venezuela, face à une « dictature » qui entend voler les élections, persécute ses opposants et se montre indifférente à l’exil de millions de ses citoyens, il a appelé à une solution politique à la crise.  Celle-ci passerait par la reconnaissance de la victoire de l’opposition aux dernières élections et par une transition pacifique vers une démocratie pleinement opérationnelle.  Cela n’a pas empêché le Président chilien de se montrer critique envers les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis contre le Venezuela.  « Elles ne contribuent pas à résoudre le conflit, au contraire elles l’aggravent », a-t-il estimé, car elles frappent le peuple vénézuélien, « les humbles, les travailleurs ».  La crise politique combinée à la crise économique a poussé plus de 7 millions de Vénézuéliens à l’exil, dont 800 000 au Chili. « Je veux être clair sur ce point: le Chili n’est pas en mesure d’accueillir davantage de migrants vénézuéliens », a prévenu le Président.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12633.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Gabriel Boric Font (Président), Chili
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