Assemblée générale
    Déclaration
    Angola
    Son Excellence
    João Manuel Gonçalves Lourenço
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. JOÃO MANUEL GONÇALVES LOURENÇO, Président de la République d’Angola, a mis l’accent sur l’adaptation du Conseil de sécurité aux réalités du monde contemporain.  Une réforme du Conseil et des institutions financières internationales est urgente et nécessaire pour donner une voix aux pays du « Sud global », a-t-il argumenté.

    Profondément engagé dans le processus de recherche de solutions aux conflits en Afrique, le Président angolais a rappelé que, dans le cadre de la feuille de route de Luanda, un cessez-le-feu avait été conclu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et était entré en vigueur le 4 août.  Pour consolider les acquis obtenus, une proposition d’accord de paix a été mise sur la table par l’Angola, impliquant la RDC et le Rwanda; ses termes sont en cours de discussion, a-t-il précisait, ajoutant que l’objectif est de parvenir à un accord pour sceller la signature de l’accord de paix définitif et le rétablissement des relations entre les deux pays.  Très préoccupé par la situation au Soudan où fait rage, « dans une certaine apathie de la communauté internationale », une guerre violente avec des conséquences humanitaires dramatiques, l’Angola souhaite là aussi apporter son expérience acquise dans la résolution, par le dialogue, de son propre conflit interne.

    M. Lourenço a relevé que les pays africains cherchaient à contribuer de plus en plus efficacement aux missions de stabilisation des Nations Unies. Hélas, a-t-il tempéré, ces opérations de paix ne sont pas menées aussi souvent et aussi efficacement qu’elles devraient l’être, « en raison des contraintes financières des pays désireux d’y participer ».  Il s’est toutefois réjoui que cette contrainte ait apparemment été enfin surmontée au niveau du Conseil de sécurité.  Il y a vu une étape décisive dans le renforcement des missions dirigées par l’Union africaine, qui dispose désormais d’un mécanisme de financement plus approprié.

    Concernant les flux illicites de capitaux et la récupération d’avoirs, le Président angolais a déploré que les efforts étaient souvent « entravés de manière incompréhensible par les pays détenant les fonds ».  Récupérer ces ressources a pourtant un effet direct sur la mise en œuvre des objectifs de développement durable et donc sur l’amélioration des conditions de vie générales de la population, a-t-il fait valoir. L’Angola, a-t-il affirmé, a fait des progrès importants dans la lutte contre la corruption, avec des cas concrets de citoyens jugés et condamnés ayant vu leurs avoirs recouvrés en faveur de l’État. Concernant la récupération d’avoirs, il a cité deux exemples de succès.  Les autorités britanniques ont ainsi restitué à l’Angola 2,5 milliards de dollars américains se trouvant dans une banque à Londres, « et il est juste de le reconnaître publiquement sur cette scène mondiale ».  Malheureusement, des pays ayant accepté de recevoir ces avoirs corrompus sans poser de questions à l’époque ne respectent pas les peines obligatoires prononcées aujourd’hui par les tribunaux angolais.  « Certains pays s’arrogent même le droit de remettre en question la crédibilité de nos tribunaux », a protesté le Président Lourenço, comme s’il s’agissait d’organes d’appel extraterritoriaux.  Or ces avoirs sont « la propriété de nos États, déjà appauvris pendant la période coloniale », a-t-il argumenté. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12633.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço (Président), Angola
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