Déclaration
Résumé
M. ADEL AHMED AL-JUBEIR, Ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite, a affirmé que l’accord de paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée, conclu plus tôt ce mois-ci dans la ville de Djedda, et le parrainage saoudien en faveur de la reprise du dialogue entre l’Érythrée et Djibouti témoignent du « rôle responsable » joué par l’Arabie saoudite pour renforcer la paix dans le monde.
Passant ensuite à la question palestinienne, le Ministre a réaffirmé le droit des Palestiniens à jouir d’un État indépendant, à l’intérieur des frontières d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.
S’agissant de la crise yéménite, M. Al-Jubeir a dénoncé le fait que des milices houthistes, pilotées par l’Iran, continuent de lancer, depuis le Yémen, des missiles de provenance iranienne en direction de l’Arabie saoudite. Ces mêmes milices, a-t-il affirmé, s’emploient à déstabiliser la navigation dans la mer Rouge. Malgré cela, le Ministre saoudien s’est dit fermement engagé en faveur d’une solution politique au Yémen. Dans l’intervalle, il a affirmé que son pays continuerait de faire tout son possible pour fournir et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers le Yémen. M. Al-Jubeir a également souligné que son pays s’employait à soutenir activement l’économie du Yémen, comme en témoigne le fonds de 2 milliards de dollars récemment constitué à cette fin par le Roi Salman d’Arabie saoudite.
Le Ministre a par ailleurs appelé à redoubler d’efforts internationaux pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme. Il a loué les efforts saoudiens en la matière, rappelant que le pays était à l’origine de la création du Centre international pour la lutte contre le terrorisme et de l’Alliance militaire islamique pour combattre le terrorisme. L’Arabie saoudite, a-t-il ajouté, a également financé le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme à hauteur de 110 millions de dollars.
M. Al-Jubeir a ensuite fustigé l’Iran, qui poursuit selon lui ses activités de déstabilisation et de soutien du terrorisme au Moyen-Orient, le tout en continuant de développer son programme de missiles balistiques. À ses yeux, la paix et la stabilité de la région exigent de prendre des mesures de coercition à l’encontre de l’Iran, qui, a-t-il accusé, forme des milices armées dans les pays voisins et leur fournit des missiles balistiques. Dans la mesure où l’Iran n’a de cesse de violer, selon lui, le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité, le Ministre a appelé à le punir en adoptant des sanctions internationales.
M. Al-Jubeir a par ailleurs rappelé que son pays et la coalition dont il fait partie se livrent depuis maintenant 15 mois à un boycott contre le Qatar. Cette mesure, a-t-il précisé, a été décidée car le Qatar soutient selon lui le terrorisme, accueille sur son sol des extrémistes, encourage des discours haineux et ne respecte pas ses engagements découlant de l’Accord de Riyad de 2013. Tant que le Qatar continuera d’agir de la sorte, a-t-il prévenu, l’Arabie saoudite maintiendra le boycott.
S’agissant de la crise syrienne, M. Al-Jubeir a appelé les parties à trouver une solution politique basée sur la déclaration de Genève. En Libye, le Ministre a indiqué que l’Arabie saoudite continuait de soutenir l’Accord politique de Skhirat. Il a en outre appelé à préserver l’unité et l’intégrité territoriale du pays.
« La souveraineté est une ligne rouge que l’on ne saurait franchir », a enfin mis en garde M. al-Jubeir, précisant que l’Arabie saoudite refuserait toujours de se plier à des dictats extérieurs et aux tentatives d’ingérence dans les affaires saoudiennes.
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