Déclaration
Résumé
M. JOSÉ RAÚL MULINO QUINTERO, Président du Panama, a rappelé que sa position géographique privilégiée a fait du Panama le point de passage et de rencontre des Amériques. Actuellement, le canal de Panama dessert un total de 180 routes maritimes qui connectent 1 920 ports dans 170 pays, s’est-il enorgueilli. Cependant, du fait de cette situation géographique, le Panama est aujourd’hui confronté à l’immigration illégale à travers la jungle du Darién qui est utilisée comme un passage par des centaines de milliers de migrants à la quête du rêve américain, a-t-il déploré. Ces mouvements de personnes sont dirigés par des organisations criminelles basées dans des pays voisins et qui reçoivent de l’argent « maudit » pour profiter du besoin d’espoir de milliers d’êtres humains, a-t-il dénoncé. Les causes sont connues, mais nous ne pouvons y remédier seuls, a-t-il lancé, évoquant les coûts économique, sociaux, humains et environnementaux que cela implique pour le pays. Il a insisté sur les ravages environnementaux, rappelant que le Darién est l’une des plus grandes forêts tropicales humides du monde. Quand un demi-million de personnes y passent et laissent des tonnes de déchets au fil des années, cela a de graves conséquences écologiques, a-t-il noté, évoquant également la présence de corps en décomposition.
Le Président Mulino Quintero a ensuite expliqué que ces migrations sont dues en partie à l’instabilité politique au Venezuela qui a vu près de huit millions de membres de sa population quitter le pays. Et les derniers événements au Venezuela ont encore fragilisé la situation. « Revendiquer une victoire sans montrer les procès-verbaux, c’est comme essayer de gagner un procès sans présenter de preuves », a-t-il argué. Il a appelé les organisations pertinentes à agir vigoureusement contre les attitudes et les comportements manifestement antidémocratiques.
Il a ensuite évoqué la situation du Panama qui figure sur les listes « peu glorieuses » de pays à la fiscalité floue. Nous avons mis en œuvre d’importantes réformes dans notre système financier et juridique ces dernières années pour nous conformer aux normes internationales de transparence et prévenir le blanchiment d’argent et d’autres infractions pénales, a-t-il indiqué. « Le Panama n’est pas un paradis fiscal », a-t-il lancé. Il a jugé paradoxal de voir que les nations qui approuvent l’inclusion du Panama dans ces listes profitent, dans le même temps, des bienfaits de contrats d’affaires au Panama. Il a annoncé sa volonté d’exclure désormais ces pays des appels d’offres à portée internationale lancés par le Panama. De même, ces pays n’auront plus le soutien du Panama dans les procédures de vote dans les organisations internationales, a—t-il averti.
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