Déclaration
Résumé
M. MASOUD PEZESHKIAN, Président de la République islamique d’Iran, a indiqué avoir basé sa campagne présidentielle sur le principe d’empathie nationale, un principe qui définit les intentions de réformes de son gouvernement. Il a déclaré vouloir jeter les bases d’une nouvelle ère pour son pays, notamment en restructurant ses relations extérieures. Puis le Président s’est lancé dans une critique sévère d’Israël, estimant que depuis 11 mois, le monde entier a été témoin de ses atrocités commises à Gaza. Qualifiant la politique israélienne de « terrorisme d’État » et balayant les justifications reposant sur la légitime défense, il s’est inscrit en faux contre ceux qui taxent d’antisémitisme toute personne qui condamne ce qu’il a qualifié de génocide. Il a lancé un appel à la communauté internationale pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et mettre un terme aux actions d’Israël au Liban, avant que la région ne s’embrase. Dans ce cadre, il a proposé de garantir le droit des Palestiniens à l’autodétermination en leur soumettant un référendum, seul moyen d’après lui pour que musulmans, juifs et chrétiens puissent vivre ensemble, dans la paix et à l’abri du racisme et des politiques d’apartheid.
Concernant la situation préoccupante de la région, il a souligné la nécessité de bâtir son unité sur la base de trois principes. Premièrement, il a demandé de reconnaître la nature temporaire de la présence de puissances étrangères et sa propension à entraîner l’instabilité. « Sous-traiter sa sécurité à des puissances étrangères ne bénéficiera jamais à aucun pays de la région. » Deuxièmement, il a prôné la création d’un « ordre régional inclusif ». Enfin, il a exhorté ses voisins à ne pas gaspiller leurs ressources dans des guerres d’usure ou une course à l’armement, alors que la région fait face à la malnutrition, au terrorisme, à la guerre, à l’extrémisme, à la dégradation environnementale ou au trafic de stupéfiants.
Le Président iranien a par ailleurs appelé de ses vœux l’instauration d’une paix pérenne entre la Russie et l’Ukraine. Considérant le dialogue comme la seule issue à la crise, il a insisté sur l’urgence de mettre fin aux hostilités en Ukraine.
Rappelant le Plan d’action global commun (PAGC) signé par l’Iran et les puissances internationales en 2015, il a fustigé l’ancien Président américain Donald Trump pour son retrait unilatéral, alors même que l’Iran s’acquittait de ses obligations. Il a estimé que cette mesure avait ouvert la voie à une approche fondée sur la menace et la coercition, et réitéré la volonté de son pays de collaborer avec les participants au Plan.
Enfin, il a conclu par une adresse directe au peuple américain. Ce n’est pas l’Iran qui déploie des bases militaires le long de vos frontières, qui vous prive d’accès aux médicaments et au système bancaire international ou qui entrave vos relations commerciales, a-t-il déclaré. Qualifiant ces mesures de contre-productives, il a souhaité voir s’ouvrir un nouveau chapitre qui reconnaîtrait la légitimité des préoccupations sécuritaires de l’Iran. « Les sanctions sont inhumaines. » Il s’est insurgé contre la privation d’accès aux traitements médicaux comme l’un des pires aspects de cette politique. Se disant prêt à conclure des partenariats économiques, sociaux et sécuritaires avec les puissances internationales et les pays voisins, il a lancé un appel à la levée des sanctions, pour le bien du peuple iranien.
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