Assemblée générale
    Déclaration
    Israël
    Son Excellence
    Benjamin Netanyahu
    Premier Ministre
    Kaltura
    Video player cover image

    Résumé

    Prenant la parole sous la clameur de ses partisans tandis que de nombreuses délégations quittaient la salle de l’Assemblée générale, M. BENJAMIN NETANYAHU, Premier Ministre d’Israël, a dit être venu au débat dénéral pour corriger les « mensonges » proférés au cours des derniers jours à l’encontre de son pays.  « Voilà la vérité, a-t-il lancé: “Israël veut la paix”, bien qu’il soit confronté à des “ennemis sauvages” qui ne souhaitent que le détruire ».

    Pour le Premier Ministre, ces « assassins sauvages » cherchent non seulement « à nous détruire, mais aussi à détruire notre civilisation commune, à nous renvoyer à l’âge sombre de la tyrannie de la terreur. »  « Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, nous sommes confrontés à ce choix: réconciliation historique entre juifs et Arabes; ou bien le sort que nous réserve l’Iran. » Il a assuré qu’Israël et l’Arabie saoudite étaient très proches d’un accord de normalisation lorsqu’est advenu le 7 octobre, quand des milliers de terroriste soutenus par le Hamas sont entrés sur le territoire israélien pour commettre des atrocités inimaginables, tuant, mutilant et violant 1 200 personnes, dans des « scènes dignes de l’holocauste nazi ».  Rappelant que le Hamas avait également kidnappé 251 personnes, dont 117 sont rentrées en vie, il a assuré, devant des membres de la famille des otages présents dans la salle: « Nous ne baisserons pas les bras ».

    Face à cette « malédiction du 7 octobre », Israël n’a eu d’autre choix que de se défendre sur davantage de fronts « organisés » par l’Iran, a indiqué M. Netanyahu, qui a cité les attaques du Hezbollah et des houtistes, la dernière pas plus tard qu’hier à Tel Aviv. En « Judée et Samarie », des terroristes palestiniens ont perpétré des dizaines d’attaques, a-t-il ajouté, une situation qui a culminé par une attaque directe de l’Iran sur Israël en avril.  Le Premier Ministre a alors averti les « tyrans de Téhéran »: « Vous nous frappez, nous vous frapperons ».  Avant d’ajouter qu’en Iran comme partout au Moyen-Orient, il n’existe aucun endroit que l’État hébreu ne peut atteindre grâce à ses missiles de longue portée.

    Exhibant une carte montrant la « bénédiction » que représente Israël et ses partenaires arabes faisant le pont entre l’Orient et l’Occident, le Premier Ministre a décrit les progrès que pourrait apporter la paix.  Une seconde carte, décrite comme celle de la « malédiction », soit « l’arc de la terreur créée par l’Iran », coupe au contraire les voies maritimes et routières, « détruisant les nations de l’intérieur ».

    Pour M. Netanyahu face à l’agression iranienne qui menace chaque pays du Moyen-Orient et au-delà, le monde ferme les yeux depuis bien trop longtemps, pratiquant une politique « d’apaisement » qui doit cesser immédiatement.  Le Premier Ministre a appelé la communauté internationale à soutenir le peuple iranien, qui cherche à se libérer de ce « régime du mal », et à soutenir Israël dans sa lutte contre l’agression de l’Iran.  Il a notamment demandé que le Conseil de sécurité renforce les sanctions contre Téhéran afin qu’il n’obtienne jamais d’arme nucléaire, le programme nucléaire iranien ayant été « retardé » mais pas détruit.

    Réaffirmant qu’Israël a fait le choix de la paix tout en luttant contre les « forces de la terreur », le Premier Ministre s’est félicité que, depuis le 7 octobre, les forces de sécurité israéliennes aient tué ou capturé plus de la moitié des terroristes du Hamas, détruit plus de 90% de son arsenal de roquettes ainsi que ses tunnels et éliminé 23 de ses 24 « bataillons de la terreur ».  Après avoir accusé le Hamas de voler la nourriture que les autorités israéliennes ont « permis » d’acheminer à Gaza pour « la revendre à des prix exorbitants », M. Netanyahu a déclaré que le « Hamas doit disparaître », jugeant « inconcevable » toute possibilité de retour de cette organisation à Gaza après la guerre.  Il a donc appelé à la démilitarisation de l’enclave afin que « ces combats soient les derniers ».  Pour ce faire, le Premier Ministre israélien s’est dit prêt à appuyer une « administration civile locale à Gaza engagée en faveur d’une cohabitation pacifique ». Pour que la guerre prenne fin dès maintenant, le Hamas doit déposer les armes et libérer tous les otages, a-t-il répéter.

    Qualifiant ensuite le Hezbollah de « groupe terroriste par excellence dans le monde », M. Netanyahu a noté que cette organisation a tué davantage de Français et d’Américains que toute autre, hormis Al-Qaida.  Rappelant que, depuis un an, ses attaques ont contraint plus 60 000 Israéliens à quitter leur foyer, M. Netanyahu a assuré avoir longtemps « toléré l’intolérable », avant de réaffirmer son intention d’agir jusqu’à ce les civils puissent rentrer chez eux.  « Nous n’accepterons pas qu’une armée terroriste à notre frontière puisse mener une nouvelle attaque du type du 7 octobre. »

    M. Netanyahu s’est dit déterminé à parvenir à un accord de paix historique avec l’Arabie saoudite, sur le modèle des accords d’Abraham, y voyant la promesse d’une « réconciliation entre le monde arabe et Israël, entre l’Islam et le judaïsme » au bénéfice de tout le Moyen-Orient.

    Évoquant une « bataille entre le Bien et le Mal », M. Netanyahu a estimé qu’Israël défend aussi le monde contre un ennemi commun, qualifiant « d’absurdes » les accusations de génocide et de ciblage volontaire des civils palestiniens et affirmant qu’Israël mettait « tout en œuvre » pour réduire au minimum les victimes civils.  Il a fustigé le Président de l’État de Palestine qui refuse de condamner le massacre du 7 octobre, l’accusant de « payer des terroristes pour tuer » et de mener une guerre diplomatique contre le droit d’Israël d’exister.

    Le Premier Ministre s’en est enfin pris violemment à l’ONU, devenue une « organisation méprisable », une « maison des ténèbres », qui « dans un déferlement d’antisémitisme » cherche selon lui à « diaboliser » l’État juif.  Depuis 2014, l’ONU a condamné Israël 174 fois, contre 73 fois pour tout le reste du monde, a-t-il dénoncé, ajoutant que, tant que le « seul État juif » ne sera traité comme les autres nations, « l’ONU sera considérée par les juifs partout comme ni plus ni moins qu’une farce ».  Après des générations durant lesquelles nous avons été massacrés sans que personne ne lève le petit doigt, nous avons un État, une armée et nous nous défendons, a encore assuré le Premier Ministre, qui a conclu en affirmant: « Israël ne disparaîtra pas dans les ténèbres, le peuple d’Israël vit aujourd’hui et demain et vivra à jamais ».

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12638.doc.htm
    Dépêche associée

    La Palestine et Israël plaident tour à tour leur cause devant l’Assemblée générale : Le Président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, se sont succédés jeudi et vendredi, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le premier stigmatisant « un crime odieux à Gaza » et demandant un cessez-le-feu, le second dénonçant, après l’attaque du 7 octobre, la « malédiction terroriste » qui menace son pays, et exhortant les Etats membres à choisir « entre les camps du bien et du mal ».

    *****

    Le Premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu, montant à la tribune ce vendredi 27 septembre, a assuré être venu « pour parler au nom de mon peuple, pour parler au nom de mon pays et au nom de la vérité ». « La vérité est qu'Israël aspire à la paix », a-t-il déclaré.

    « Nous faisons face à des ennemis sauvages qui cherchent à nous anéantir, et nous devons nous défendre contre ces meurtriers sauvages », a-t-il ajouté

    Le Premier ministre israélien a évoqué son discours lors du débat général de l'année dernière, durant lequel il avait déclaré qu'Israël était confronté au même choix que celui que Moïse avait présenté à son peuple il y a des milliers d'années, lorsqu’il lui disait « que nos actions détermineront si nous léguons aux générations futures une bénédiction ou une malédiction ».

    « Et c'est le choix auquel nous sommes confrontés aujourd'hui », a-t-il souligné, citant « la malédiction de l'agression incessante de l'Iran et la bénédiction d'une réconciliation historique entre Arabes et Juifs ».

    Cette « bénédiction » est apparue sous la forme d'un accord de normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël, « mais elle a été suivie par la malédiction du 7 octobre » quand des milliers de terroristes du Hamas soutenus par l'Iran ont fait irruption en Israël, commettant des « atrocités inimaginables », le meurtre brutal de 1.200 personnes, dont des enfants ; des violences sexuelles à l'égard des femmes ; et l'enlèvement de 251 personnes de différents pays. « Des scènes qui rappellent l'holocauste nazi », a déclaré Benjamin Netanyahou.

    Si vous nous frappez, nous vous frapperons

    Selon lui, cette malédiction ne s’est pas arrêtée le 7 octobre, car « Israël a bientôt été contraint de se défendre sur six autres fronts de guerre organisés par l’Iran » puis contre l’offensive directe de l’Iran, pour la première fois, contre son territoire. « Si vous nous frappez, nous vous frapperons », a assuré M. Netanyahu. « Il n’est aucun lieu en Iran, que le long bras d’Israël ne puisse atteindre. Et cela est vrai de tout le Moyen-Orient ».

    Stigmatisant « l’agression de l’Iran » et « le radicalisme qu’il cherche à imposer bien au-delà du Moyen Orient », le Premier ministre israélien a appelé les gouvernements responsables à aider Israël à arrêter le programme nucléaire iranien.

    Il a par ailleurs loué les progrès de l’offensive contre le Hamas à Gaza, assurant avoir détruit 90% de son arsenal de roquettes et 23 de ses 24 bataillons et réitéré son rejet de tout rôle pour le Hamas dans l’après-guerre. « Nous ne cherchons pas à délocaliser Gaza. Nous voulons un Gaza démilitarisé et déradicalisé, pour nous assurer que les combats d’aujourd’hui seront les derniers », a-t-il affirmé.

    Défense contre les accusations de génocide

    Opposant « la malédiction du terrorisme qui menace toutes les sociétés civilisées » à la bénédiction que représenterait un accord de paix historique entre Israël et l’Arabie saoudite pour la prospérité et la paix dans le Moyen-Orient, Benjamin Netanyahu a appelé les Etats membres à choisir « entre le bien et le mal ».

    « Lorsque vous vous tenez au côté d’Israël, vous défendez aussi vos propres valeurs et vos propres intérêts », a-t-il affirmé, s’érigeant contre la confusion morale qui conduit à accuser Israël de génocide quand il se défend lui-même contre une tentative de génocide.

    « Aucune armée n’a fait ce que fait Israël pour minimiser les pertes civiles », a-t-il assuré, critiquant sévèrement « les manifestations des soi-disant progressistes contre la démocratie d’Israël », pour beaucoup financées, selon lui, par l’Iran.

    Condamnations d’Israël à l’ONU

    Benjamin Netanyahu a aussi critiqué les appels d’Etats membres de l’ONU à l’exclusion d’Israël de l’Organisation, et en particulier le Président Mahmoud Abbas, l’appelant à « laisser son fanatisme à la porte », décrivant cette atteinte à son pays comme une tache morale sur les Nations Unies, et s’érigeant contre « un marais de bile antisémite », source à ses yeux de 174 condamnations d’Israël par l’Assemblée générale depuis 2014 et des possibles mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale contre lui et son ministre de la Défense.

    « Les vrais criminels de guerre ne sont pas en Israël », a-t-il déclaré. « Ils sont en Iran, à Gaza, en Syrie, au Liban, au Yémen. Et j’ai un message pour vous : Israël gagnera cette bataille. Il gagnera car nous n’avons pas le choix ».

    Déclaration complète

    Lire la déclaration complète, en PDF.

    Déclaration, telle que prononcée

    Audio

    Écouter et télécharger la déclaration complète au format mp3.

    Chargement du lecteur en cours...

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Benjamin Netanyahu (Premier Ministre), Israël
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.