Déclaration
Résumé
M. CÉSAR BERNARDO ARÉVALO DE LEÓN, Président du Guatemala, a salué l’Assemblée dans la langue du peuple quiché, pour souligner que la démocratie dans son pays ne pourrait exister sans la détermination des peuples mayas, métis, garinagu et xinca. Il a remercié tous ceux qui l’ont soutenu depuis son élection à la présidence en 2023 dans sa volonté de rétablir les institutions démocratiques du pays, par le biais du dialogue et d’un grand consensus national contre la corruption enracinée dans un passé autoritaire, marqué par la répression, la violence politique et l’exclusion sociale. M. Arévalo de León s’est dit convaincu que l’Assemblée générale peut être d’accord avec ce consensus: « nous ne pouvons pas continuer à tolérer la corruption ». Il a comparé les abus de quelques-uns à une ancre qui nous fige dans le passé, qui nous empêche de construire une société fondée sur le bien commun, se disant heureux que le Guatemala soit en train de se « libérer de ces chaînes ».
De la même manière, « cette enceinte si importante » doit retrouver ses valeurs fondamentales et s’en servir pour s’orienter dans la réalité complexe d’aujourd’hui, a-t-il recommandé. Il est temps de sauver le multilatéralisme, de revitaliser le dialogue pour la paix et d’agir concrètement pour trouver des solutions aux problèmes urgents, à commencer par la guerre, a lancé le Président guatémaltèque. « Nous ne devons pas abandonner l’espoir d’un monde sans guerre, d’un avenir dans la paix. » Il a réitéré la solidarité du Guatemala avec les nations qui souffrent de conflits armés et de guerres injustifiées et a lancé un appel à redoubler d’efforts, aux niveaux régional et international, pour trouver des solutions pacifiques. « Nous ne pouvons accepter aucune violation de la Charte des Nations Unies, ni des résolutions du Conseil de sécurité, de la part d’aucun État Membre de cette Organisation: ni en Ukraine, ni à Gaza, ni au Soudan, ni dans aucune autre partie du monde. »
Le Président du Guatemala a apporté son soutien à la réforme du Conseil de sécurité, jugeant inacceptable que certaines décisions en faveur de la paix ne puissent être adoptées en raison du droit de veto. Pour sa part, fier de contribuer à sept missions de maintien de la paix, le Guatemala va prochainement déployer un contingent de police militaire à la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, en vertu de la résolution 2699 (2023) du Conseil.
Par ailleurs, M. Arévalo de León a rappelé que l’Organisation a l’obligation de maintenir et d’accroître sa coopération afin d’assurer la protection des migrants et des personnes déplacées. Dans le futur que le Guatemala est en train de construire, la migration sera un droit, pas une sentence due à un manque d’opportunités, à la violence ou à la faim, a espéré le Président. Il a souligné que tous les migrants méritent d’avoir une vie digne et de voir leurs droits fondamentaux respectés, quelles que soient les raisons qui les ont poussés à migrer. Les conflits et les migrations en Amérique centrale sont alimentés par l’un des plus grands défis au monde, la crise climatique, a souligné M. Arévalo de León avant d’exhorter les grandes puissances à assumer leurs responsabilités à cet égard. Il a rappelé qu’il est primordial que la prochaine COP 29, qui aura lieu en Azerbaïdjan, soit une réussite. Dans l’esprit du livre sacré du peuple maya, le Popol Vuh, il a conclu ainsi: « Que tous se lèvent, que personne ne reste en arrière. »
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