Déclaration
Résumé
M. JOSÉ DE LA GASCA (Équateur) a appelé à la mise en œuvre du Pacte pour l’avenir, adopté le 22 septembre, qui contribuera à ce que l’ONU ne soit plus figée dans « une photo prise voici 79 ans » mais reflète mieux la réalité du monde contemporain. Le délégué a invité à comprendre que lorsque nous renforçons la démocratie et les institutions, nous combattons la violence sous toutes ses formes; en s’attaquant à la corruption, nous offrons davantage de justice et de paix aux populations. Construire un avenir plus prospère et pacifique exige également de combattre la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogue, qui minent les institutions et le tissu social des démocraties, a-t-il encore observé.
Le représentant a voulu souligner l’un des défis auquel l’Amérique latine est confrontée: la nécessité de préserver l’état de droit et le respect de la volonté des peuples. Au Venezuela, il s’est inquiété de l’escalade des tensions, des violations systématiques des droits humains, de la persécution des leaders politiques et de la répression quotidienne de la part d’un gouvernement totalitaire contre ses propres citoyens qui réclament le respect de la volonté populaire exprimée par les urnes. La situation humanitaire, économique, politique et sécuritaire au Venezuela a déjà provoqué la fuite de 7,7 millions de personnes, a rappelé M. de la Gasca, soulignant qu’elle représente une menace directe pour la stabilité régionale, avec de possibles répercussions internationales. L’Équateur est le pays qui accueille le plus grand nombre de Vénézuéliens, en proportion de la population locale, a-t-il signalé en indiquant également qu’il plaide au niveau international pour une transition pacifique et démocratique pour tous les Vénézuéliens.
Plus généralement, la migration est l’un des défis les plus complexes à relever d’urgence dans le monde, a poursuivi le délégué équatorien. Des réseaux de traite d’êtres humains et de trafic illicite de migrants mettent en danger l’intégrité et la vie de millions de personnes, parmi lesquelles les mineurs non accompagnés et les femmes sont les plus vulnérables. « C’est intolérable », a lancé le représentant, rappelant que la lutte contre ces réseaux exige des actions conjointes et coordonnées. L’Équateur connaît bien toutes les dimensions de la migration puisqu’il est un pays d’origine, de destination, de transit, de retour et même de refuge. C’est la raison pour laquelle il plaide pour une migration sûre, ordonnée et régulière, avec le soutien résolu de la communauté internationale, qui doit bien comprendre que la criminalisation de la migration n’est pas la solution.
Quant aux effets des changements climatiques, c’est également en étant unie que la communauté internationale doit les affronter. En tant que pays très divers, avec des écosystèmes uniques et fragiles, comme l’Amazonie, les Andes et les îles Galapagos, l’Équateur est engagé dans la conservation de la biodiversité. Il actualise actuellement sa stratégie nationale en la matière et a mis en marche une politique de transition écologique qui préserve son patrimoine naturel.
Mais ces efforts nécessitent davantage de coresponsabilité de la communauté internationale, en particulier en matière de financement, de transfert de technologies, de renforcement des capacités et de recherche scientifique, qui sont pour l’heure insuffisants et inadaptés. L’Accord de Paris et le principe des responsabilités communes mais différenciées ne peuvent être négligés mais doivent au contraire être renforcés, a souligné le délégué. La présidence équatorienne est par ailleurs très investie dans le comité chargé d’élaborer un instrument juridiquement contraignant pour éliminer la pollution par les plastiques. Elle espère qu’il se concrétisera bientôt et qu’il sera signé aux Galapagos, patrimoine naturel de l’humanité.
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