Déclaration
Résumé
M. PHILIP EDWARD DAVIS, Premier Ministre et Ministre des finances des Bahamas, a regretté que le monde soit obligé de vivre avec la réalité d’une crise climatique qui a poussé la planète au-delà du seuil critique de 1,5°Celsius pendant une année entière. Les États sont capables de mobiliser rapidement des sommes astronomiques pour des balles et des bombes, mais ils ont du mal à mettre la main à la poche quand il s’agit de financer l’adaptation aux changements climatiques. Cette passivité est due à des choix et priorités à court terme et malavisés.
Alors que les dépenses militaires mondiales ont grimpé à un montant sans précédent de 2 400 milliards de dollars l’année dernière, le fonds pour les pertes et les préjudices, minutieusement établi à la COP28, n’a obtenu que 800 millions de dollars de promesses de dons. C’est une goutte d’eau dans l’océan, par rapport aux milliers de milliards nécessaires pour faire face aux coûts croissants de l’impact de la crise climatiques. Ce n’est pas seulement une question de financement, c’est fondamentalement une question de durabilité et de survie sans lesquelles la paix et la sécurité ne veulent rien dire.
Alors que les Bahamas célèbrent le cinquante-et-unième anniversaire de leur entrée aux Nations Unies, le Premier Ministre a annoncé la candidature de son pays à un siège non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2032-2033. Nous le faisons parce que la crise actuelle, celle qui se profile à l’horizon, exige un certain degré d’ingéniosité, d’effort, de coopération multilatérale et de sacrifice encore plus grand que celui dont le monde avait besoin au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le Conseil de sécurité du futur ne pourra répondre à la plus grande crise de notre époque sans des voix comme la nôtre.
Le lien entre changements climatiques et sécurité internationale est indéniable, s’est expliqué le Premier Ministre. Par conséquent, les Bahamas sont prêtes à soutenir toutes les réformes nécessaires pour maximiser l’efficacité du Conseil de sécurité. Nous n’attendons pas les solutions, nous les trouvons, a souligné M. Davis, en évoquant la création, chez lui, d’une Garde nationale de la jeunesse qui permet aux jeunes de devenir des champions de l’environnement, dans un pays où plus de 40% de la dette publique résulte directement de l’impact des changements climatiques.
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