Déclaration
Résumé
M. WAVEL RAMKALAWAN, Président des Seychelles, a rappelé que le multilatéralisme est l’opportunité et le moyen de résoudre des défis complexes. Il a rappelé que le monde est confronté à l’inaction climatique, aux suites de la pandémie, à l’insécurité, à la hausse des coûts de l’énergie et à la guerre en Ukraine. Le sort des États en situation de vulnérabilité n’a jamais été aussi critique, a-t-il ajouté notant que beaucoup de pays en développement ont dû revoir leurs aspirations pour 2030 en raison de progrès perdus. Pour le Président, les inégalités économiques sont le plus grand obstacle à la réalisation des ODD. Le projet d’un avenir meilleur et durable nécessite des ressources financières que beaucoup d’entre nous n’avons pas, ou sommes incapables d’obtenir, car les modalités de coopération au développement ne considèrent pas la vulnérabilité comme un obstacle au développement durable, a-t-il observé. Il a donc invité à mettre en pratique de vraies solutions axées sur les vulnérabilités et le renforcement de la résilience pour assurer la durabilité socioéconomique.
Le Président a recommandé que les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement regardent au-delà de la référence du revenu national brut, arguant qu’il existe un large consensus sur la nécessité d’un indice de vulnérabilité multidimensionnelle permettant de compléter et d’améliorer l’efficacité de la coopération au développement, permettant aux pays en situation de vulnérabilité d’accéder à des financements concessionnels et de répondre à leurs besoin. S’agissant de la crise alimentaire et énergétique, il a dit que le défi pour l’Afrique est de garantir que le commerce contribue de manière significative à la sécurité alimentaire. À cet égard, la Zone de libre-échange continentale africaine a un rôle essentiel, a-t-il estimé, car elle veille à ce que les aliments produits dans les régions excédentaires soient distribués vers les régions déficitaires. En outre, de l’avis du Président, l’économie bleue peut être une option viable pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
La sécurité alimentaire et énergétique doit être appréhendée dans le contexte des changements climatiques, a conseillé M. Ramkalawan pour qui ne pas agir de manière décisive et urgente maintenant entraînera des coûts incalculables. L’impact de l’élévation du niveau de la mer constitue une menace existentielle pour les petits États insulaires en développement (PEID), a alerté le Président qui a souhaité des actions audacieuses au lieu de promesses et d’engagements non tenus. Il faut également, a plaidé le Président, faire face à l’injustice flagrante consistant à demander aux citoyens des États les moins responsables de la catastrophe climatique de payer pour les pertes et les dommages causés par d’autres. « Les Seychelles peuvent en témoigner, car nos côtes et nos mers sont devenues encombrées de déchets plastiques. » Sur la question des océans, le Président a parlé du plan de l’espace maritime mis en place aux Seychelles pour créer une réserve de 30% de la zone économique exclusive consacrée à la protection et à l’utilisation durable. Les Seychelles se sont engagées à protéger au moins 50% des écosystèmes d’herbiers marins d’ici à 2025 et 100% d’ici à 2030, a fait valoir le Président en appelant les autres États côtiers et océaniques à être aussi audacieux dans ce domaine. Pour ce qui est de la situation en Ukraine, il a réitéré l’appel du Président de l’Union africaine et du Président de la Commission de l’Union africaine exhortant les parties à établir un cessez-le-feu immédiat et à reprendre les négociations.
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