Déclaration
Résumé
M. MOHAMED ASIM, Ministre des affaires étrangères des Maldives, a introduit son discours par un long hommage aux Nations Unies. Alors que son pays est candidat à un siège de membre non permanent au Conseil de Sécurité en 2019-2020, il a décrit l’Organisation comme « le meilleur espoir que nous ayons pour l’humanité, un endroit où toutes les nations ont une voix quelle que soit leur taille ».
Appelant à faire de la planète un endroit plus sûr pour tous, le Chef de la diplomatie a regretté que ce ne soit pas encore le cas et souhaité qu’on « en finisse » avec plusieurs injustices. Décrivant comme « honteuse » l’occupation israélienne en Palestine, il a notamment appuyé l’édification d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967. « C’est la seule solution », a-t-il insisté. Il s’est ensuite indigné des « crimes » commis en Syrie et des violences perpétrées contre la minorité rohingya au Myanmar et demandé à ce que toutes ces souffrances cessent. Déplorant par ailleurs le nombre croissant de personnes obligées de fuir toutes ces violences, il a demandé qu’on mette un terme à « la politique des barrières et de la peur ». Il a enfin assuré que la lutte contre le terrorisme demeurait une priorité absolue pour les Maldives, et appelé à une plus grande coordination de cette lutte contre cet ennemi « sans visage, ni pays identifié ».
Sur le plan national, le Ministre s’est félicité des progrès réalisés par son pays en matière d’égalité hommes-femmes, assurant que les politiques visant à améliorer la représentation des femmes dans les instances dirigeantes donnaient des résultats. En tant que tranche majoritaire de la population des Maldives, la jeunesse a également toute l’attention du Gouvernement. L’accès à la médecine et à des logements sûrs a aussi été grandement amélioré, a assuré le Ministre, qui a en revanche dénoncé la difficulté de son pays, et d’autres comme le sien, d’accéder à des financements pour des projets de développement. Une situation qui ne laisse d’autre choix, explique-t-il, que de « contracter des dettes croissantes ».
« Il n’y a pas pire danger global que les changements climatiques », a poursuivi M. Asim. La fréquence et l’intensité sans précédent des ouragans qui ont frappé les Caraïbes et les États-Unis le démontrent. Rappelant que les Maldives avaient contribué à créer l’Alliance des États insulaires, « l’un des lobbies les plus influents sur les sujets du réchauffement climatique et du développement durable », le Ministre a ajouté que son pays avait proposé plusieurs solutions pour lutter contre ce réchauffement.
Après avoir affiché son plein soutien à l’Accord de Paris, M. Asim a souligné les investissements des Maldives dans les énergies renouvelables et leur souci constant de préserver les ressources océaniques. C’est pourquoi, a-t-il rappelé, « nous avons préservé notre méthode traditionnelle de pêche à la ligne, qui reste la plus propre et la plus durable de toutes ». C’est aussi pourquoi son pays a soutenu l’interdiction d’exploiter plusieurs espèces marines comme les tortues, les dauphins ou encore les requins-baleines. Par cette action, a conclu le Ministre, les Maldives ont prouvé qu’on pouvait être l’un des plus grands consommateurs de produits venus des océans, tout en faisant une utilisation durable de leurs ressources.
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