Déclaration
Résumé
M. MOHAMMAD ASHRAF GHANI, Président de l’Afghanistan, a parlé des dangers avérés du terrorisme mais aussi des crimes contre l’humanité qui se poursuivent dans le monde malgré l’inscription dans presque toutes les constitutions de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le « nettoyage ethnique » des Rohingya est particulièrement choquant, a avoué le Président. Le « long silence » de Mme Aung San Suu Kyi était « tragique » compte tenu de notre espoir qu’une icône des droits de l’homme choisirait les principes plutôt que le pouvoir, a-t-il ajouté. Le Président s’est ensuite félicité de l’occasion qui a été offerte à son pays de siéger au Conseil des droits de l’homme. En tant que peuple victime de crimes contre l’humanité, comme en attestent le meurtre de civils dans le village de Mirza Ulang et les attaques contre les mosquées de Kaboul et de Herat, nous sommes impatients d’ajouter notre voix à celles des défenseurs des droits de l’homme, a déclaré le Président.
Les Afghans, a-t-il poursuivi, ont supporté l’adversité, les privations et la sécheresse avec dignité. À l’invasion, ils ont opposé la vaillance et défendu leurs terres avec une ferveur toute patriotique. Placé sur la ligne de front de la guerre contre le terrorisme, le peuple afghan et ses forces de sécurité accomplissent des actes héroïques chaque jour. En tant que nation, État et peuple, nous nous réinventons tous les jours pour relever les défis du siècle et tirer parti de ses opportunités. Le partenariat de l’Afghanistan avec les États-Unis et la communauté internationale, a poursuivi le Président, a été revigoré après l’annonce par le Président américain de sa stratégie contre le terrorisme et pour la stabilisation en Asie du Sud. Cela fait longtemps, a avoué le Président, que les Afghans attendent ce type de détermination. La stratégie, s’est-il expliqué, consolide tous les instruments de la « puissance américaine » et envoie aux Taliban et à ceux qui les soutiennent une message clair: ils ne gagneront pas la guerre. Seul un règlement politique peut apporter une paix durable, a martelé le Président. Nous avons aujourd’hui, a-t-il dit, l’occasion de dialoguer avec nos voisins sur la manière de travailler ensemble pour éliminer le terrorisme et contenir l’extrémisme. Le Président a ensuite appelé le Pakistan à s’engager dans un dialogue global d’État à État sur la paix, la sécurité et une coopération régionale menant à la prospérité.
Aux partenaires internationaux, il a demandé « un changement de perspective », parce que, depuis trop longtemps, le conflit afghan est perçu à travers le prisme de la guerre civile. « Ce n’est pas une guerre sur notre sol, c’est une guerre pour notre sol », a-t-il rectifié, en parlant d’un pays infesté par 20 groupes terroristes internationaux. Il s’est donc félicité une nouvelle fois de la nouvelle stratégie américaine qui comprend l’éradication des sanctuaires terroristes. Admettant que les Afghans ont aussi un rôle à jouer, le Président a affirmé qu’à l’an III du Programme décennal de transformation, le pays s’est placé sur « une plateforme de stabilité ». Il s’est dit confiant que les plans et programmes d’autosuffisance et de réforme, appuyés par les partenaires internationaux, permettront à son pays de réaliser son plein potentiel.
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