Déclaration
Résumé
M. HAILEMARIAM DESSALEGN, Premier Ministre de l’Éthiopie, a affirmé que si la communauté internationale fait ce qu’elle doit faire, « cette session de l’Assemblée générale pourrait s’inscrire dans l’histoire comme celle qui a permis de placer sous tutelle l’environnement, la justice économique et la responsabilité sociale ». Alors qu’il reste moins de 500 jours avant la date butoir des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’Afrique, a-t-il observé, a enregistré une vigoureuse croissance économique depuis une décennie, contribuant à « changer progressivement la perception traditionnelle du continent ». Mais des défis persistants rendent nécessaires d’avancer de manière décisive dans les négociations autour du programme de développement pour l’après-2015, en veillant au préalable à réaliser intégralement les OMD, a prévenu le Premier Ministre.
S’il s’est dit encouragé par les progrès réalisés jusqu’à présent dans le cadre de l’élaboration du programme, et notamment par le travail fourni par le Groupe de travail à composition non limitée sur les objectifs de développement durable, le Premier Ministre a déclaré attendre avec impatience le rapport de synthèse du Secrétaire général, qui devrait faciliter le dialogue et les négociations entre États Membres pour parvenir à un consensus agréé au niveau international.
M. Dessalegn a exprimé sa conviction selon laquelle l’efficacité du programme pour l’après-2015 dépendrait, entre autres, de la réussite de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tiendra à Addis-Abeba, en juillet 2015. Pour lui, le défi posé par les changements climatiques exige sans aucun doute un leadership et un engagement politique à tous les niveaux. « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous montrer à la hauteur de ce défi en lançant les actions concrètes pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et démontrer la volonté politique indispensable pour parvenir à un accord juridiquement contraignant sur le climat. »
Préoccupé par la multiplication des conflits à travers le monde, le Chef du Gouvernement éthiopien a tout particulièrement évoqué la crise au Soudan du Sud, en rappelant que l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) faisait tout son possible, avec l’ONU, pour y mettre fin. Mais, a-t-il ajouté, cette organisation se heurte à un défi qui s’est déjà posé dans des situations similaires, à savoir que le maintien de la paix est une gageure en l’absence d’engagement suffisant pour résoudre pacifiquement les conflits.
La situation en Somalie voisine s’est toutefois améliorée, s’est félicité M. Dessalegn. « Al-Chabab n’a peut-être pas encore été éradiqué, mais ce groupe a subi de sérieux revers », a-t-il affirmé. « Toutefois, les progrès militaires sur le terrain ne pourront pas se pérenniser en l’absence de progrès dans l’arène politique, en particulier l’établissement d’administrations locales et le respect de l’état de droit et de l’ordre public dans les zones récemment libérées », a prévenu le Premier Ministre. À cet égard, il s’est félicité que de telles administrations soient désormais ouvertes dans le centre et le sud-ouest de la Somalie, conformément à la Constitution fédérale provisoire.
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