Déclaration
Résumé
Le Premier Ministre Mitsotakis appelle la Türkiye à « dissiper la menace de guerre qui plane encore sur nos relations. »
« Trente ans plus tard, le casus belli doit être révoqué. Il n’a pas sa place dans les relations entre voisins amis. »
Le Premier Ministre de la Grèce a déploré les tentatives visant à faire revivre les ambitions impériales des siècles précédents ainsi que les discours révisionnistes de certains dirigeants, prisonniers du passé, poursuivant des illusions de gloire révolue.
M. Kyriakos Mitsotakis, qui s’est dit conscient des défis des changements climatiques, des migrations et de l’intelligence artificielle, s’est également alarmé des effets d’Internet et de l’intelligence artificielle sur la santé mentale des enfants. « Les preuves scientifiques sont accablantes. Nous menons une expérience massive et non supervisée sur le cerveau de nos enfants et adolescents », s’est-il alarmé.
Si la Grèce entretient un partenariat stratégique avec Israël, « cela ne nous empêche pas de parler ouvertement et franchement », a ajouté le Premier Ministre, pour qui « le plus urgent est de mettre fin aux tueries inutiles et d’assurer l’acheminement à grande échelle et durable de l’aide humanitaire à Gaza. Je dis à mes amis israéliens qu’ils risquent de s’aliéner tous leurs derniers alliés s’ils persistent sur une voie qui anéantit le potentiel d’une solution à deux États ».
La Grèce soutient indéfectiblement l’Ukraine face à l’agression de la Russie. Pour M. Mitsotakis, « la guerre en Ukraine n’est pas un autre conflit régional européen. C’est un combat pour la liberté, la démocratie et la dignité même. C’est avant tout la défense d’un ordre mondial fondé sur des règles ».
M. Mitsotakis a rappelé que la Méditerranée orientale est une zone d’importance stratégique où la Grèce recherche une coexistence pacifique avec la Türkiye. Il s’est dit prêt à œuvrer au règlement de la question de la délimitation du plateau continental et de la zone économique exclusive en mer Égée et en Méditerranée orientale, « seule question en suspens entre nous ». Mais, a-t-il ajouté, la Türkiye « doit dissiper la menace de guerre qui plane encore sur nos relations. Trente ans plus tard, le casus belli doit être révoqué. Il n’a pas sa place dans les relations entre voisins amis ».
Le Premier Ministre a également rappelé que, « depuis 51 ans, Chypre subit les conséquences de l’invasion illégale et de l’occupation militaire continue de la Türkiye, violation flagrante du droit international, et une menace constante pour la paix et la sécurité régionales ».
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