Déclaration
Résumé
Le Président Macron plaide en faveur de l’élargissement du Conseil de sécurité et dénonce « l’égoïsme de quelques-uns »
« Je soutiens avec force son élargissement, sa réforme, en particulier son élargissement pour le continent africain ».
Le Président Emmanuel Macron a répondu à ceux qui s’interrogent sur la promesse des Nations Unies, sur la réalité de l’ONU et son bénéfice: « Ne nous leurrons pas, ce quatre-vingtième anniversaire n’est pas une fête », a reconnu le Président en citant les conflits armés qui se multiplient dans le monde et les Conventions de Genève qui sont bafouées par les belligérants.
« Gaza, l’Ukraine, le Soudan, Haïti, la Birmanie, la République démocratique du Congo, la liste est aussi longue qu’insoutenable des violences que subissent les populations dans ces territoires de guerre. »
Le grand risque que nous vivons c’est le risque de voir l’égoïsme de quelques-uns l’emporter, a-t-il mis en garde en craignant le risque de voir la loi du plus fort l’emporter.
Le rideau s’est levé mardi à New York sur la grande messe diplomatique des Nations Unies. Dès les premiers discours de dirigeants à l’Assemblée générale, le ton a viré à l’affrontement : accusations croisées entre le Brésil et les États-Unis, divergences criantes sur Gaza et l’Ukraine. La scène multilatérale a étalé ses divisions au grand jour.
Sur la question israélo-palestinienne, aucune main tendue. Alors que plusieurs alliés traditionnels de Washington – Australie, Royaume-Uni, Canada, France – viennent de reconnaître l’État de Palestine, Donald Trump a dénoncé une démarche qui « reviendrait à récompenser les terroristes du Hamas pour les atrocités commises ».
Ses propos se heurtaient directement à ceux prononcés la veille par António Guterres lors d’un sommet mondial visant à relancer la solution à deux États, l’un palestinien et l’autre israélien, durant lequel le Secrétaire général de l’ONU avait affirmé qu’« un État palestinien est un droit et non une récompense ».
À cette vision américaine, Paris a opposé une feuille de route multilatérale. « L'autorité du droit est notre meilleure chance face à la loi du plus fort », a défendu Emmanuel Macron, appelant à une voie de compromis : « paix immédiate, libération des otages, cessez-le-feu, stabilisation de Gaza, démilitarisation et démantèlement du Hamas, reconnaissance réciproque de deux Etats ».
À la menace de sanctions douanières le Kremlin en cas de refus de négocier, Emmanuel Macron a opposé le langage du droit et du collectif : « L'agression russe n'est pas le problème de l'Europe, mais celui de nous tous ici », a-t-il rétorqué. « La France, avec le Royaume-Uni, a bâti une coalition des volontaires rassemblant 35 nations pour donner à l'Ukraine des garanties indispensables à sa sécurité dans la durée ».
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