Assemblée générale
    Déclaration
    Brésil
    Son Excellence
    Luiz Inácio Lula da Silva
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    Le Président Lula da Silva dénonce « l’hésitation de la communauté internationale » à défendre les menaces contre la paix, la souveraineté et l’état de droit.

    « L’autoritarisme se renforce lorsque nous ne réagissons pas face à l’arbitraire » .

    M. Luiz Inácio Lula da Silva, Président du Brésil, s’est inquiété des conséquences « tragiques » qui résultent de ce manque de réaction.  Il a notamment dénoncé les forces antidémocratiques qui « vénèrent la violence et glorifient l’ignorance » afin de subjuguer les institutions et les libertés.

    « Face à une attaque sans précédent, le Brésil a choisi de résister et de défendre sa démocratie, reconquise il y a 40 ans par son peuple, après deux décennies de gouvernements dictatoriaux. »

    Le Président brésilien s’est élevé contre l’imposition de mesures unilatérales et arbitraires contre les institutions et l’économie du Brésil, que « rien ne saurait justifier ».  Il a jugé inacceptable « l’agression contre l’indépendance du pouvoir judiciaire ».  Une ingérence dans ses affaires intérieures favorisée selon lui par une « extrême droite servile » et des « faux patriotes ».

    Pour la première fois en 525 ans d’histoire, a-t-il rappelé, un ancien chef d’État a été condamné pour atteinte à l’état de droit démocratique.  « Devant le monde entier, le Brésil a envoyé un message à tous les aspirants autocrates et à ceux qui les soutiennent: notre démocratie et notre souveraineté sont non négociables. »

    Le Président Lula da Silva prône une « guerre contre la pauvreté » et mise sur un Fonds pour la préservation des forêts tropicales.

    « La seule guerre dont chacun puisse sortir victorieux est celle que nous menons contre la faim et la pauvreté ».

    Le Président du Brésil, Luiz Lula da Silva, a souligné que cette guerre contre la pauvreté est l’objectif de l’Alliance mondiale lancée par le Brésil au G20 et qui rassemble 103 pays.

    M. da Silva a affirmé que la force des démocraties solides repose sur la réduction des inégalités et la garantie des droits les plus fondamentaux. Afin d’indemniser les pays qui préservent leurs forêts, il a signalé que son pays compte lancer un Fonds pour la préservation des forêts tropicales.

    Alors que l’Amérique latine et les Caraïbes traversent une période de polarisation et d’instabilité croissantes, il a fait du maintien de la région comme zone de paix une priorité.

    Le Président s’est à ce titre inquiété de l’amalgame entre criminalité et terrorisme, estimant que recourir à la force meurtrière dans des situations qui ne constituent pas un conflit armé équivaut à exécuter des personnes sans procès. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2025/ag12709.doc.htm
    Dépêche associée

    Le rideau s’est levé mardi à New York sur la grande messe diplomatique des Nations Unies. Dès les premiers discours de dirigeants à l’Assemblée générale, le ton a viré à l’affrontement : accusations croisées entre le Brésil et les États-Unis, divergences criantes sur Gaza et l’Ukraine. La scène multilatérale a étalé ses divisions au grand jour.

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    Vous pouvez également lire les articles publiés en hindi, kiswahili, ourdou et portugais par ONU Info sur la déclaration faite par le Président du Brésil lors du débat général. 

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    Premier chef d’État à descendre dans l'arène, Luiz Inacio Lula da Silva a donné le ton. Depuis la tribune de l’Assemblée, le président brésilien a fustigé l’ingérence américaine dans les affaires de son pays : « Rien ne justifie les mesures unilatérales et arbitraires contre nos institutions et notre économie », a-t-il lancé.

    Brasilia est visée par une surtaxe douanière de 50 % imposée cet été par Washington, qui exige en contrepartie l’abandon des poursuites contre l’ex-président du pays Jair Bolsonaro – un allié de l'actuel locataire de la Maison Blanche – condamné le 11 septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État. Les États-Unis ont également sanctionné le juge de la Cour suprême brésilienne chargé du dossier, Alexandre de Moraes, ainsi que son épouse.

    Face aux 193 États membres, M. Lula a défendu l'indépendance de la justice brésilienne, comme en témoigne selon lui la condamnation de M. Bolsonaro pour avoir tenté de se maintenir au pouvoir après sa défaite aux élections de 2022. « Le Brésil a choisi de résister et de défendre sa démocratie, reconquise il y a 40 ans après deux décennies de gouvernements dictatoriaux », a-t-il salué.

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Luiz Inácio Lula da Silva (Président), Brésil
    Photo ONU

    Sessions antérieures

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