Déclaration
Résumé
M. NIKOS CHRISTODOULIDIS, Président de Chypre, a indiqué qu’au lendemain des attaques du Hamas du 7 octobre, alors que la situation humanitaire à Gaza se détériorait, Chypre a aidé les civils innocents de Gaza souffrant de conditions de vie abominables, qu’aucun être humain ne devrait jamais endurer. Qualifiant son pays « d’ancre de stabilité dans une mer agitée » et de « phare de l’Union européenne en Méditerranée orientale », il a rappelé qu’il avait ouvert le corridor maritime d’Amalthea à la communauté internationale. Affirmant que les enfants palestiniens, forcés de vivre dans la privation de sécurité, de nourriture, d’abri et éducation « sont aussi nos enfants », il a appelé à la cessation immédiate des hostilités et à la libération des otages. Se disant « profondément alarmé » par l’évolution récente de la situation au Liban, il a aussi appelé à prévenir toute nouvelle escalade régionale, et insisté sur la nécessité de faire preuve de retenue.
Le Président s’est toutefois dit convaincu que la Méditerranée orientale et le Moyen-Orient au sens large pouvaient dépasser l’image d’une région en proie à la tourmente et devenir un pôle de stabilité, de paix et de coopération. Il a affirmé qu’il était urgent de relancer le processus de paix au Moyen-Orient et de parvenir à un règlement politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. « Il n’y a pas de conflits gelés », a-t-il ajouté, « le vide créé par l’absence d’une paix devient un terrain propice aux crises et aux conflits. » L’invasion russe de l’Ukraine est venue rappeler une fois de plus ce qui est en jeu si nous ne défendons pas les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies, a-t-il rappelé, ajoutant que Chypre, elle-même victime d’une invasion et d’une occupation continue, a toujours soutenu l’unité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine.
Il a rappelé que le 20 juillet dernier, marquait les 50 ans de l’invasion turque de Chypre, suivie d’un demi-siècle d’occupation par la Türkiye d’environ 37% du territoire de Chypre, qu’il a qualifiée de « violation continue de la Charte des Nations Unies et du droit international ». Paraphrasant Jean Monnet, un des pères fondateurs de l’Union européenne, il a affirmé: « L’heure n’est pas à l’optimisme aveugle ni au pessimisme paralysant. L’heure est à la détermination ». Il s’est dit déterminé à offrir à tous les Chypriotes tous les droits et toutes les libertés fondamentales dont jouissent les autres Européens, et à reprendre les négociations dès maintenant pour parvenir à la paix dans le respect des résolutions pertinentes des Nations Unies. L’agresseur, celui qui viole le droit international, ne peut pas se faire le défenseur de la légalité, a-t-il asséné. Hier, à cette tribune, nous avons entendu M. Erdoğan appeler au non-respect de la Charte des Nations Unies, à la violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et du droit international, notamment de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, a-t-il accusé. « Aucun pays croyant à la supériorité morale de sa position refuse de s’asseoir à la table des négociations », a-t-il martelé, se disant persuadé qu’il était possible d’adopter un nouveau cap, vers la paix et a coopération. Il a également affirmé que s’il était impossible de changer la géographie, il était possible de changer de récit.
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