Déclaration
Résumé
M. BOLA AHMED TINUBU, Président du Nigéria, est revenu sur les échecs en matière de bonne gouvernance qui ont entravé le développement de l’Afrique, pointant dans le même temps « les promesses non tenues, les traitements injustes et l’exploitation pure et simple » de la part de pays étrangers qui ont également pesé lourdement sur la capacitéà progresser du continent.
L’occasion pour le Président de réitérer la demande de l’Afrique de bénéficier du même engagement politique et du dévouement en faveur de l’Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du Plan Marshall.
Certes, a reconnu M. Tinubu, les conditions et les causes sous-jacentes des défis économiques auxquels l’Afrique d’aujourd’hui est confrontée sont sensiblement différentes de celles de l’Europe de l’après-guerre. Mais, ce que l’Afrique recherche, a-t-il continué, c’est un engagement « tout aussi ferme » en faveur d’un partenariat et d’un renforcement de la coopération internationale pour la réalisation du Programme 2030. De fait, a recommandé le dirigeant, pour que le thème de l’actuelle session ait un impact, les institutions mondiales, les autres nations et le secteur privé doivent considérer le développement de l’Afrique comme une priorité, non seulement pour le continent, mais aussi dans leur propre intérêt.
Si le Nigéria veut remplir son devoir envers son peuple et le reste de l’Afrique, il lui faut créer des emplois et croire en un avenir meilleur, a fait valoir le Président. Il s’agit de montrer l’exemple, a-t-il ajouté en détaillant les différentes mesures mises en œuvre dans son pays, dont la suppression de la subvention du carburant, jugée « coûteuse et corrompue », pour favoriser la croissance économique et la confiance des investisseurs. De même, il a veillé à supprimer un système de taux de change néfaste, avant d’annoncer le lancement d’autres réformes axées sur la croissance et l’emploi. « Un train de réformes difficiles mais nécessaires » pour construire l’économie que le peuple mérite.
Le Chef de l’État s’est dit favorable à tous les partenariats tant que ceux-ci ne voient pas d’inconvénient à ce que le Nigéria et l’Afrique jouent un rôle plus important au sein de la communauté mondiale. Poursuivant, il a défendu une gouvernance démocratique, selon lui le meilleur garant de la volonté souveraine et du bien-être du peuple. C’est pourquoi il a condamné les coups d’État militaires, de même que « tout arrangement politique civil déséquilibré qui perpétue l’injustice ».
En tant que Président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), M. Tinubu a dit chercher à aider à rétablir une gouvernance démocratique au Niger afin de relever les défis politiques et économiques auxquels cette nation est confrontée, y compris les extrémismes violents qui cherchent à fomenter l’instabilité dans la région. À cet égard, le Président nigérian a tendu la « main de l’amitié » à tous ceux qui soutiennent sincèrement cette mission, invitant le reste du monde à « marcher avec nous » comme de véritables partenaires. « L’Afrique n’est pas un problème à éviter ni à plaindre. L’Afrique n’est rien de moins que la clef de l’avenir du monde », a-t-il conclu.
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