Déclaration
Résumé
M. WALID AL-MOUALEM, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et des expatriés de la République arabe syrienne, a déclaré qu’au cours des sept dernières années, les Syriens ont refusé de se compromettre, malgré leurs souffrances face au terrorisme et aux soutiens extérieurs. « N’en déplaise à certains, a-t-il avancé, la situation sur le terrain est plus sûre et plus stable, et la guerre contre le terrorisme est presque terminée. » Mais, a-t-il averti, la lutte se poursuivra jusqu’à ce que tout le territoire syrien soit « épuré de groupes terroristes » -quels que soient leurs noms- et de toute présence étrangère illégale.
Le Vice-Premier Ministre a indiqué que certains pays ont dénié le droit de la Syrie, en vertu du droit international et du devoir national, de combattre le terrorisme et de protéger sa population, à l’intérieur même de ses frontières. Et dans le même temps, « ces gouvernements ont formé une coalition internationale illégitime, menée par les États-Unis, sous le prétexte de combattre le terrorisme en Syrie ». « La soi-disant coalition n’a pas du tout lutté contre le terrorisme », a-t-il affirmé, ajoutant que les objectifs de la coalition étaient même parfaitement alignés sur ceux des groupes terroristes. Il a aussi accusé la coalition d’avoir détruit des infrastructures civiles, notamment à Raqqa, ce qui est constitutif de crime de guerre, a-t-il estimé en imputant également à la coalition l’appui militaire direct offert aux terroristes, à de multiples occasions, et alors que ces derniers combattaient le Gouvernement syrien. Ces constats lui ont fait dire qu’il aurait été plus juste de parler de « coalition en soutien aux terroristes et aux crimes de guerre ».
M. Al-Moualem a expliqué que « la situation en Syrie ne peut être dissociée de la bataille qui fait rage sur la scène internationale entre deux camps ». Un camp promeut la paix, la stabilité et la prospérité à travers le monde, promeut le dialogue, la compréhension mutuelle, le respect du droit international et s’aligne derrière le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres États. L’autre camp, cependant, essaye de créer le chaos dans les relations internationales et emploie la colonisation et l’hégémonie comme outils pour rechercher ses intérêts égoïstes, selon le Vice-Premier Ministre syrien. Il a dénoncé les « méthodes de corruption » de ce dernier camp, comme « le soutien au terrorisme et l’imposition d’embargo économique pour soumettre les peuples et gouvernements qui rejettent les diktats extérieurs et veulent prendre eux-mêmes leurs décisions ». Devant ce constat, le Vice-Premier Ministre a demandé à la communauté internationale de faire un choix clair et sans équivoque: « défendre le droit international et la Charte des Nations Unies et se tenir du côté de la justice; ou alors se soumettre aux tendances hégémoniques et à la loi de la jungle que certains essayent d’imposer à l’ONU et au monde ».
Il a en outre souligné que, sur le terrain en Syrie, le Gouvernement continue de réhabiliter les zones détruites par les terroristes. Toutes les conditions sont désormais réunies pour un retour volontaire de réfugiés syriens dans leur pays, a—t-il affirmé. Des milliers de Syriens ont même déjà commencé à rentrer, s’est-il félicité. « Le retour de chaque Syrien est la priorité pour l’État syrien », a-t-il annoncé en soulignant que la porte leur est ouverte pour un retour volontaire et sûr. Il a accusé certains pays occidentaux de faire peur aux réfugiés et de subordonner leur retour à l’avancée du processus politique. Le Vice-Premier Ministre a dit que son pays est ouvert à l’assistance internationale pour sa reconstruction, avec les États qui n’ont pas pris part à l’agression contre la Syrie. A contrario, les pays ayant soutenu le terrorisme en Syrie ne sont ni conviés ni les bienvenus, a-t-il prévenu.
Il a promis que son gouvernement restait engagé pour un processus politique sans compromission des principes nationaux. Il a rappelé que la tâche du futur comité constitutionnel sera uniquement de revoir les articles de la Constitution actuelle de la Syrie, à travers un processus mené par les Syriens eux-mêmes et qui peut être facilité par l’Envoyé spécial du Secrétaire général. Il a souligné que ce comité devra être indépendant, puisque « la Constitution est une question syrienne qui doit être traitée par le Syriens eux-mêmes ». De ce fait, « le peuple syrien doit avoir le dernier mot sur la Constitution ou sur toute autre question de souveraineté nationale », a-t-il insisté.
M. Al-Moualem a par ailleurs affirmé que son gouvernement est opposé à tout usage d’armes chimiques; c’est pourquoi le pays a éliminé entièrement son programme chimique, comme cela a été confirmé par des rapports de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Il a accusé les États-Unis, la France et le Royaume-Uni de politiser le travail de l’OIAC et de faire fi d’informations dignes de confiance que la Syrie transmet sur les armes chimiques aux mains des groupes terroristes qui les ont utilisées à plusieurs reprises. Il a en outre accusé les Casques blancs de prêter le flanc à la fabrication d’accusations sur l’usage d’armes chimiques en Syrie.
Le Vice-Premier Ministre a ensuite rappelé qu’Israël continue d’occuper le Golan syrien. Comme le sud de la Syrie a été libéré des terroristes, le Gouvernement est déterminé désormais à libérer tout le Golan syrien occupé jusqu’aux positions du 4 juin 1967, a-t-il indiqué. Il a, à cet égard, invité la communauté internationale à forcer Israël au respect des résolutions de l’ONU, notamment la 497 sur le Golan syrien occupé. De même, il a invité la communauté internationale à aider les Palestiniens à établir un État indépendant et à faciliter le retour des réfugiés palestiniens chez eux.
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