Déclaration
Résumé
Mme SUSHMA SWARAJ, Ministre des affaires étrangères de l’Inde, a promis de rester engagée, avec l’ONU, dans la réalisation des objectifs de développement durable. L’Inde a lancé un processus de transformations économique et sociale sans précédent qui doit contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable bien avant la date butoir, a-t-elle indiqué. Elle a cité quelques initiatives concluantes comme la mise en place du plus grand mécanisme financier au monde, baptisé « Jan Dhan Yojana », qui a permis à 320 millions d’Indiens de disposer pour la première fois d’un compte bancaire. Les personnes les plus pauvres ont ainsi pu recevoir directement les allocations du Gouvernement, mettant ainsi fin au gaspillage et à la corruption.
De même, « l’Inde a lancé récemment un plan révolutionnaire en matière d’assurance universelle qui bénéficiera à 500 millions d’Indiens ». La Ministre a encore cité « la plus grande opération de logement du monde » menée par son pays pour que chacun ait un toit: l’objectif est 21 millions de logement à l’horizon 2022. D’ores et déjà, 5 millions d’habitations ont été construites au bénéfice des pauvres.
L’Inde a aussi lancé le programme « Mudra » qui vise à donner des compétences aux demandeurs d’emploi et à permettre aux pauvres de devenir des entrepreneurs. À la date d’aujourd’hui, a ajouté Mme Swaraj, 140 millions d’Indiens, dont 75 millions de femmes, ont bénéficié des prêts. « Car en Inde, nous croyons que l’émergence des nations passe par l’autonomisation de la femme. » Le Premier Ministre indien est déterminé à faire de l’Inde un pays propre, prospère, éduqué, en bonne santé, énergique et fort, à l’horizon 2022, a témoigné la Ministre en se montrant confiante.
Abordant par ailleurs les deux défis principaux posés au monde -les changements climatiques et le terrorisme– elle a d’abord appelé les pays développés à ne pas se dérober devant leurs responsabilités sur le dossier du climat et à aider les pays qui en ont besoin sur les plans technique et financier. Elle a évoqué le lancement, par l’Inde et la France, de l’Alliance solaire internationale (ISA) et fait part de sa satisfaction de voir 68 nations s’y être joint. Quant au terrorisme, ce « démon qui hante le monde », elle a fait remarquer que, pour l’Inde, ce phénomène ne vient pas d’un pays lointain mais d’un qui se trouve « de l’autre côté de notre frontière », qui est devenu « expert de la duplicité ».
Elle en a voulu pour preuve qu’Osama Bin Laden, l’architecte et idéologue du 11 septembre, avait fait du Pakistan -pourtant proclamé allié et ami des États-Unis- son sanctuaire. Le Pakistan a fait du terrorisme un « instrument de sa politique officielle », selon la Ministre indienne. « Les tueurs du 11 septembre sont morts, mais le coordinateur du 26/11, Hafiz Saeed, se promène dans les rues du Pakistan en toute impunité », a-t-elle déploré en faisant référence à l’attentat de Mumbai de 2008. « Quant aux pourparlers avec ce pays, comment envisager de telles négociations avec un pays qui adopte un tel comportement? On nous accuse de saboter les pourparlers, cela est un pur tissu de mensonge », s’est-elle emportée.
Plusieurs gouvernements indiens ont choisi l’option de la paix mais ce dialogue a été stoppé net à cause du comportement du Pakistan, a-t-elle encore accusé. Elle a corroboré ses propos par le rappel des attaques terroristes perpétrées sur la base aérienne de Pathankot, le 2 janvier 2016, alors qu’elle s’était rendue personnellement à Islamabad pour un dialogue bilatéral. « Comment, dès lors, engager des pourparlers alors que les terroristes font couler le sang dans notre pays », s’est-elle interrogée en concluant son intervention.
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