Déclaration
    Pakistan
    Son Excellence
    Makhdoom Shah Mahmood Qureshi
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. MAKHDOOM SHAH MAHMOOD QURESHI, Ministre des affaires étrangères du Pakistan, a rappelé qu’il y a deux mois, le peuple de son pays avait « voté en faveur du changement, des réformes et d’un changement radical de paradigme de gouvernance », pour un Pakistan qui entretiendrait des relations avec ses voisins et le reste du monde, sans toutefois, a-t-il précisé, céder à des compromis qui pourraient porter atteinte à ses intérêts nationaux, à la souveraineté de l’État et à la sécurité de son peuple. 

    Le Pakistan, a assuré le Ministre, souhaite une relation avec l’Inde basée sur une égalité souveraine et le respect mutuel.  « Nous aspirons à la résolution des différends au travers d’un dialogue global couvrant toutes les questions d’intérêt commun.  Nous étions supposés nous en entretenir avec l’Inde en marge de cette session de l’Assemblée générale, mais le Gouvernement Modi a annulé ce dialogue pour la troisième fois, à chaque fois pour des raisons peu crédibles.  Ils préfèrent la politique à la paix.  Ils se servent d’excuses, comme l’émission, il y a plusieurs mois, d’une série de timbres, par la poste pakistanaise, à la mémoire d’un activiste cachemirien et de graves violations des droits de l’homme, comme des victimes de fusil à plomb, pour se retirer des pourparlers », a accusé M. Qureshi.

    Affirmant que le dialogue était la seule manière de répondre à ces questions en suspens de longue date, le Chef de la diplomatie pakistanaise a rappelé que le différend irrésolu du Jammu-et-Cachemire faisait obstacle à la réalisation d’une paix durable entre les deux pays.  Celle-ci ne saurait, selon lui, advenir en Asie du Sud en l’absence d’un règlement juste de ce différend, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité et de la volonté du peuple cachemirien « occupé » d’exercer son droit à l’autodétermination.  Le Pakistan a apporté son soutien aux conclusions récemment rendues par le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, « qui a levé le voile sur des décennies d’obstruction et fait le récit des violations massives en cours au Cachemire occupé par l’Inde ». 

    Le Ministre a par conséquent demandé l’établissement, dans les meilleurs délais, d’une commission d’enquête par l’ONU pour enquêter et établir les responsabilités, en affirmant que le Pakistan l’accueillerait volontiers à Azad Jammu-et-Cachemire, et en espérant que l’Inde ferait de même.  Jusqu’à présent, en dépit de violations répétées de la ligne de cessez-le-feu, le Pakistan a fait preuve de retenue, a encore affirmé le Ministre.  « Mais si l’Inde s’aventure de l’autre côté de cette ligne, ou agit en vertu de sa doctrine de guerre limitée contre le Pakistan, elle se heurtera à une réponse vigoureuse et à la hauteur », a-t-il mis en garde, en précisant toutefois que son gouvernement était prêt à réfléchir avec l’Inde à des mesures de renforcement de la confiance, de réduction des risques et de désescalade dans la course aux armements.

    En Afghanistan, le Pakistan continue d’appuyer le principe d’un État afghan et d’un processus de paix dirigés par les Afghans eux-mêmes, a déclaré M. Qureshi.  « Sur le plan bilatéral, nos deux pays ont opérationnalisé le Plan d'action Afghanistan-Pakistan pour la paix et la solidarité », s’est-il félicité, en expliquant que ce dernier fixe le cadre d’engagement dans tous les domaines d’intérêt commun.  Par ailleurs, peut-être la générosité du Pakistan, qui a accueilli « la plus ancienne vague de réfugiés du monde contemporain », sera-t-elle d’autant « mieux appréciée » à l’aune du sentiment antimigrants qui a cours à travers le monde, notamment « dans des nations souvent plus riches ou développées que la nôtre », s’est enorgueilli le Ministre. 

    Après avoir affirmé que le Pakistan était à la tête de l’opération antiterroriste « la plus importante et efficace » au monde, avec pas moins de « 200 000 » troupes déployées, le Ministre a insisté quant au fait que son pays continuait de faire face à une menace « financée, facilitée et orchestrée » par l’Inde, accusée de perpétrer un « terrorisme d’État » au Jammu-et-Cachemire.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2018/ag12072.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Makhdoom Shah Mahmood Qureshi (Ministre des affaires étrangères), Pakistan
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.

    Droit de réponse

    Première déclaration (29 septembre 2018)

    Le représentant du Pakistan a répondu à son tour à l’Inde en estimant que la diatribe de sa représentante était habituelle. De nombreux centres en Inde sont des foyers de terrorisme, a-t-il ajouté, et un discours de supériorité ethnique est propagé dans toute l’Inde. Le représentant a égrené les noms de victimes de violences ethniques et ajouté que des chrétiens avaient été lapidés par des nationalistes indous. Dans l’Inde d’aujourd’hui, on ne peut s’éloigner de la ligne de pensée officielle, a-t-il déclaré. L’Inde est un pays qui utilise la violence. D’ailleurs, ces dernières années, l’Inde a participé à de nombreuses actions violentes. S’agissant du Cachemire, l’Inde peut-elle nier que les Nations Unies ont appelé à une solution pour faire valoir les droits des cachemiri au Jammu-et-Cachemire? Les violations des droits de la personne y sont nombreuses, a encore déclaré le représentant. L’occupation de l’Inde au Jammu-et-Cachemire est reconnue au niveau international et le Jammu-et-Cachemire n’est pas indien et ne le sera jamais. L’Inde ne peut se cacher derrière des discours. Cent mille Cachemiris ont été victimes du terrorisme d’État, a-t-il encore ajouté.

    Source: AG/12072<