Déclaration
Résumé
M. LI KEQIANG, Premier Ministre du Conseil d’État de la Chine, a rappelé que son Président avait insisté l’année dernière sur « le partenariat gagnant-gagnant » en faveur du développement. La chine, s’est-il félicité, a été l’un des premiers pays à avoir présenté aux Nations Unies son plan national sur la mise en œuvre du Programme de développement durable.
« Le manque de développement est souvent à l’origine des problèmes de la planète », a affirmé M. Li. Seul le développement peut garantir le respect des droits fondamentaux et des intérêts prioritaires des individus; il se doit d’être durable sous toutes ses facettes. « Le développement ne sera pas durable s’il est mû par l’inégalité et par une pollution et une consommation considérables qui amenuisent les ressources de la planète », a-t-il averti.
« Guère porté à l’optimisme », le Premier Ministre a constaté que la croissance mondiale restait hésitante dans un monde marqué par les conflits, l’insécurité alimentaire et financière. D’après lui, il faut renforcer la confiance et la coopération. « L’heure est venue pour la communauté internationale de se considérer comme une communauté partageant un projet commun », a-t-il insisté.
Les buts et les principes de la Charte des Nations Unies concernant un ordre mondial doivent être respectés. Il faut appuyer la réforme des mécanismes de gouvernance mondiale, encourager une nouvelle notion de sécurité collective et établir un nouveau partenariat mondial.
« Nous devons trouver des solutions politiques aux problèmes d’aujourd’hui », notamment en Syrie, a poursuivi le Premier Ministre chinois. S’agissant du dossier nucléaire en péninsule coréenne, il a demandé des consultations, le dialogue étant « la meilleure solution pour préserver le régime de non-prolifération ». Il a également recommandé de ne pas appliquer un système de deux poids, deux mesures dans la lutte contre le terrorisme.
M. Li a ensuite appelé tous les pays à mener l’économie mondiale sur la voie d’une croissance durable pour tous à long terme. « La mondialisation est dans l’intérêt à long terme de tous et les pays doivent s’opposer au protectionnisme », a-t-il affirmé. Les pays développés devraient respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD) et les pays en développement devraient être responsables de leur propre développement.
M. Li a recommandé de s’attaquer aux causes profondes des guerres et du sous-développement et de s’attacher aux principes de responsabilité commune mais différenciée. Il faut, a-t-il insisté, accepter l’Accord de Paris au niveau universel.
La Chine est devenue la deuxième plus grande économie du monde en 2010, a rappelé M. Li. Durant le premier semestre 2016, le pays a enregistré un taux de croissance de 6,7%, l’un des plus élevés du monde. « Notre croissance est une contribution au monde », a-t-il estimé, mais « il ne faut pas oublier que la Chine reste un pays en développement, avec une population de 1,3 milliard de personnes, et qu’elle a encore un long chemin à parcourir avant de devenir un pays complètement modernisé ». « Nous continuerons à mettre en œuvre notre stratégie d’ouverture au monde extérieur », a-t-il assuré.
Par ailleurs, « la Chine estime que les différends territoriaux et maritimes doivent être réglés par le dialogue et la négociation », a dit M. Li.
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