Déclaration
    Philippines
    Son Excellence
    Perfecto Yasay
    Secrétaire aux Affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. PERFECTO R. YASAY, Secrétaire d’État aux affaires étrangères des Philippines, a saisi l’occasion du débat général pour renouveler son engagement en faveur de la paix.  Il y a cinq mois, a-t-il rappelé, le peuple philippin a élu un nouveau dirigeant, le Président Rodrigo Roa Duterte, qui a déclaré que l’état de droit et le respect des procédures régulières prévaudraient à tout moment de son mandat. 

    « De manière évidente, nous serons guidés par les normes et procédures prévues par la loi pour nous acquitter des importantes responsabilités que nous a confiées l’électorat philippin », a promis M. Yasay, qui a dit que son gouvernement était déterminé à libérer le pays de la corruption, en éradiquant notamment la production et la distribution de stupéfiants illicites, « dans le respect de l’état de droit ».  « Notre adhésion à la primauté de la loi est reflétée par une Constitution qui consacre pleinement les droits humains et la valeur et la dignité de chaque personne », a insisté le Chef de la diplomatie philippine.

    Nos actions ont, toutefois, fait la une des médias nationaux et internationaux pour les « mauvaises raisons », a-t-il dit.  Par conséquent, le Secrétaire d’État a exhorté « chacun » à nous permettre de relever nos défis nationaux, sans ingérence, et de prendre part à la communauté des nations qui peuvent collectivement transformer le monde et améliorer la qualité de vie de l’humanité tout entière, dont plus de 100 millions de Philippins. 

    Nous n’avons jamais donné et ne donnerons jamais à nos agences d’application des lois le droit de « tirer pour tuer » sur un individu suspecté de se livrer à des crimes liés au trafic de stupéfiants, a-t-il assuré.  « Néanmoins, dans le cadre de nos règles d’engagement, notre police a le droit de se défendre lorsque la vie de ses officiers est menacée.  Les exécutions extrajudiciaires n’ont pas de place dans notre société et dans notre système de justice pénale », a déclaré M. Yasay. 

    Après avoir apporté le soutien de son pays aux trois piliers du Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Chef de la diplomatie philippine a indiqué que son pays figurait parmi les 22 nations « pionnières » à s’être portées volontaires, lors du Forum politique de haut niveau, pour présenter ses initiatives dès la première année de mise en œuvre du Programme. 

    Il a par ailleurs réitéré son appel à la « justice climatique » et au respect du principe d’équité et de responsabilités communes mais différenciées dans la mise en œuvre des obligations de l’Accord de Paris. 

    Le Secrétaire d’État a ensuite salué la décision du tribunal d’arbitrage de la Cour permanente d’arbitrage concernant les différends en mer de Chine, qu’il a estimée « définitive et contraignante pour toutes les parties concernées ».  Les Philippines, a-t-il souligné, sont attachées au principe de non-militarisation dans la conduite de toutes ses activités, à la liberté de navigation et à l’adoption d’un code de conduite efficace.

     

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2016/ag11831.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Perfecto Yasay (Secrétaire aux Affaires étrangères), Philippines
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.

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    Droit de réponse (24 septembre)

    Première Déclaration:

    Le représentant de la Chine a rappelé après la déclaration des Philippines, que la sentence arbitrale concernant la souveraineté en mer de Chine du Sud n’avait pas de valeur juridique.  La Chine ne la suivra pas.  Elle respectera le droit international et continuera à travailler avec les pays concernés pour régler les différends sur la souveraineté en mer de Chine méridionale sur la base du droit international et de l’Histoire.

    Le représentant des Philippines a rappelé qu’aux termes du droit de la mer, la sentence du tribunal arbitral du droit de la mer rendue le 12 juillet était définitive.  Des négociations sont en cours, mais il est clair que la sentence arbitrale du 12 juillet ne peut être ignorée car elle fait désormais partie de la jurisprudence du droit de la mer.  Elle doit donc servir de point de départ à ces négociations.  Le représentant a ensuite détaillé la sentence arbitrale.

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    Droit de réponse (24 septembre)

    Deuxième Déclaration:

    Le représentant de la Chine a répondu que la procédure unilatérale des Philippines montrait la mauvaise foi des autorités de ce pays et ne contribuait en rien à résoudre le différend en mer de Chine du Sud.  Cette démarche s’écarte des principes fondamentaux de la Convention sur le droit de la mer, nous ne pouvons donc qu’insister sur la nécessité de rester sur la voie du dialogue dans un esprit constructif, a-t-il encore dit, invitant finalement les pays de la région à « bien gérer le différend régional et à éviter toute interruption du processus de négociation ».

    Le représentant des Philippines a réagi en affirmant que la procédure d’arbitrage, entamée « après la rupture du statu quo », visait uniquement à stabiliser la situation en mer de Chine du Sud.  L’arbitrage n’aggrave pas le différend en ce qu’il est reconnu comme moyen alternatif, juste et légitime à des négociations bilatérales déséquilibrées, a-t-il souligné. 

     

    Source: GA/11