Déclaration
Résumé
L'ONU s’est tenue à nos côtés lors des heures les plus sombres de notre histoire, rappelle le Président Maada Bio : « Quand l’ONU agit, des vies sont sauvées; quand elle échoue, des vies sont perdues » .
« Nous savons ce qu’une ONU efficace signifie; pour des pays comme le nôtre, ce n’est pas un débat abstrait », a déclaré M. Julius Maada Bio, Président de la Sierra Leone. Il a rappelé les succès de l’ONU dans son pays, notamment le désarmement de plus de 75 000 combattants, le rétablissement d’un gouvernement civil et le soutien apporté à des élections démocratiques par la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL). « Quand l’ONU agit, des vies sont sauvées. Quand elle échoue, des vies sont perdues ».
Partisan d’un multilatéralisme « audacieux », défendant le droit, l’équité et la paix, M. Maada Bio a partagé ses inquiétudes quant à l’autorité et la légitimité de l’ONU. Il a dépeint une organisation minée par l’adhésion sélective au droit international, le mépris des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, les refus de financement et le recours à l’action unilatérale.
Pour remédier à cette situation, il a appelé de ses vœux une réforme du Conseil de sécurité. « Trop souvent, la réponse du Conseil est entravée par des intérêts géopolitiques étroits, retardant des actions qui auraient pu sauver des vies », a-t-il déploré, préconisant une plus grande inclusivité, notamment à travers l’octroi au continent africain d’au moins deux sièges permanents et de deux sièges non permanents. « L’Afrique, qui compte 1,3 milliard d’habitants et constitue le plus grand bloc régional des Nations Unies, n’a toujours aucun siège permanent. C’est injuste et intenable », a déploré le Président, pour qui cette exigence constitue « un test de l’engagement de l’ONU en faveur de l’équité et de sa propre Charte ».
Il a par ailleurs exhorté l’ONU à approfondir son partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont il préside l’autorité des chefs d’État et de gouvernement. « L’Afrique n’est pas un problème à résoudre. L’Afrique est un partenaire à autonomiser », a-t-il fait valoir.
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