Déclaration
Résumé
M. BASSÍROU DIOMAYE DIAKHAR FAYE, Président du Sénégal, s’est dit habité de la conviction profonde que l’unité dans la diversité représente la clef du développement durable et de la dignité humaine. À ce titre, il a lancé un appel pour repenser nos responsabilités collectives et assurer que les principes fondamentaux des Nations Unies continuent de porter la promesse d’un monde plus juste et plus équitable.
Déplorant la multiplication des conflits, le creusement des inégalités et les changements climatiques, il a appelé le monde à se regarder en face. Partout, les valeurs que nous défendons sont piétinées, a-t-il déploré, rappelant que les êtres humains sont tous porteurs d’une même dignité, que ce soit à Tel-Aviv, à Gaza ou à Dakar. Qualifiant le conflit en Palestine de « plaie ouverte sur la conscience internationale », il s’est ému du sort de générations entières qui ont grandi sous l’oppression. Il a lancé un appel au cessez-le-feu et affirmé le soutien de son pays à une solution à deux États avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine.
Enchaînant sur la situation du Sahel, il s’est refusé à fermer les yeux sur la tragédie qui s’y déroule. Il a dénoncé l’inaction du Conseil de sécurité face aux meurtres et aux pillages des terroristes dans la région. De même, il s’est inscrit en faux contre les tentatives d’ingérence: « Nous ne pouvons accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités étrangères. »
La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, a-t-il déclaré, considérant qu’elle incluait également la possibilité de vivre dans la dignité, de pouvoir se nourrir, de s’éduquer et de recevoir des soins. C’est pourquoi il a jugé inacceptable que les mécanismes de gouvernance mondiale accentuent les inégalités, préconisant la mise en place d’un nouveau contrat qui s’attaque aux problèmes économiques et environnementaux.
À ce titre, il a exigé que soit renforcé le multilatéralisme comme seul moyen de promouvoir la paix, à travers une réforme du Conseil de sécurité, du FMI et de la Banque mondiale. Ces institutions doivent refléter le monde actuel, et l’Afrique doit avoir plus de place dans leurs processus de décision. Il a également appelé à lutter contre le commerce illégal, les flux financiers illicites et l’évasion fiscale qui ruinent l’Afrique; avant de demander aux pays industrialisés d’intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique équitable, qui ne sacrifice pas le développement des pays les plus pauvres. Le Chef d’État a ensuite prôné la rupture avec toute tentative d’imposer unilatéralement des normes civilisationnelles, estimant qu’aucune nation ne peut imposer ses pratiques et valeurs comme normes universelles. « Le respect des différences est un fondement de la paix dans le monde », a-t-il conclu.
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