Déclaration
Résumé
M. ERNEST RWAMUCYO (Rwanda) a soutenu la série de mesures de relance du Secrétaire général visant à remédier aux inégalités structurelles et à veiller à ce que des ressources parviennent à ceux qui en ont besoin. Il a relevé que depuis trop longtemps, les pays africains et les régions marginalisées du monde font les frais des chocs économiques mondiaux sans pouvoir compter sur un soutien adéquat de la communauté internationale, pour y faire face grâce à des mesures financières ciblées, des initiatives de développement et un allègement de la dette. Le représentant a mis en exergue le potentiel du continent africain en tant que moteur de la croissance mondiale dans les décennies à venir.
Avec une classe moyenne de 1,1 milliard de personnes d’ici à 2060, l’Afrique occupera une place de premier plan dans les affaires internationales, a-t-il affirmé. Mais cela suppose des investissements conséquents dans la décarbonisation de leurs économies et dans l’action climatique, a souligné le représentant. Il a insisté sur l’impératif de construire des économies résilientes dans le Sud global et appelé à la solidarité de ceux qui sont responsables de ces problèmes. Le modèle du « payer pour polluer » n’est pas viable, a tranché le délégué, en y opposant celui de la solidarité et de l’investissement. Par conséquent, le Rwanda attend des économies développées qu’elles réduisent rapidement leurs niveaux de pollution et investissent dans la transition vers des économies vertes en Afrique. Il a donné rendez-vous à la COP29, à Bakou, pour des annonces en ce sens, avant d’encourager également toutes les nations à parvenir à un traité ambitieux sur la pollution plastique.
En tant que grand pays contributeur de troupes aux opérations de paix de l’ONU, le Rwanda, a dit son représentant, est inquiet de ce que l’insécurité en Afrique ait atteint des niveaux sans précédent. Il faut traiter des causes sous-jacentes des conflits et éviter les corrections cosmétiques. Le représentant a souligné que la sécurité ne s’obtient pas uniquement en faisant taire les armes. Elle doit pouvoir s’appuyer sur une bonne gouvernance mondiale, ce qui passe par une réforme de l’architecture financière internationale et une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. Réclamant que l’on rende justice à l’Afrique, il a insisté sur le fait que les réformes que le continent appelle de ses vœux ne sont pas seulement nécessaires mais inévitables pour garantir un avenir fondé sur l’équité, la justice et la solidarité.
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