Déclaration
Résumé
M. HENDRIKUS WILHELMUS MARIA (DICK) SCHOOF, Premier Ministre des Pays-Bas, a appelé à anticiper un « avenir inconnu », en arguant que c’est la responsabilité des dirigeants d’anticiper l’avenir. L’histoire de l’ONU nous montre tout ce que nous pouvons accomplir lorsque nous joignons nos forces et persévérons, a-t-il dit. « Sans l’ONU, il n’y aurait pas eu d’accords climatiques, de traités sur le désarmement et de tribunaux internationaux. » Dans un monde imprévisible, a-t-il ajouté, il faut trouver « notre force dans la stabilité ».
Il a plaidé pour une réforme du Conseil, avec notamment une représentation africaine permanente en son sein, en vue de préserver la légitimité, la vitalité et l’efficacité de l’ONU. Il a déclaré que le monde n’est plus ni noir ni blanc, constatant que « ces dernières années, nous sommes confrontés à quelque chose qui ne semble ni l’un ni l’autre ». En effet, de plus en plus de pays développent des programmes cybernétiques à visée offensive, a expliqué le Premier Ministre, en soulignant la menace grave qu’ils font peser sur les infrastructures essentielles. « Nous ne pouvons pas aisément prédire l’avenir, mais nous pouvons l’anticiper, et c’est exactement ce que nous faisons ». Il a estimé que le Pacte pour l’avenir est un grand pas dans la bonne direction. Il a ensuite dénoncé « l’illusion » de certains pays selon laquelle les changements climatiques ne les concernent pas. Que ce soit les Pays-Bas ou les petits États insulaires en développement, tous les pays sont directement touchés, a tranché le Premier Ministre.
Il a ensuite insisté sur l’importance de protéger la démocratie et les droits humains, tant ils sont attaqués dans certains pays. « Aux Vénézuéliens qui demandent que leurs voix soient entendues, je voudrais leur dire, je vous ai entendus. » Ce n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres pays qui se sentent oubliés, a-t-il déclaré. Il a ainsi évoqué le Soudan où 25 millions de personnes connaissent la famine. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux, nous devons agir. » Il a précisé que la contribution de son pays pour remédier à la crise dans ce pays et les pays voisins s’élève à 80 millions d’euros.
Certains d’entre vous peuvent se dire –« pas encore l’Ukraine »- mais nous devons régler cette situation car la guerre de la Russie ne se limite pas à ce pays, a-t-il poursuivi. Il a estimé que cette guerre est une guerre d’agression contre tout ce que l’ONU représente. L’Ukraine a besoin de notre soutien à chaque étape d’un processus de paix, a-t-il dit. « Ce qui veut dire élaborer et participer à un nouveau dialogue afin de s’engager sur la voie de la paix. » Il a également appelé à faire pression sur les pays qui appuient la Russie. « C’est un processus qui demandera beaucoup d’énergie, mais nous en possédons en abondance, nous avons le temps, la patience et les ressources. »
Enfin, il a évoqué les atrocités commises par le Hamas il y a près d’un an et la guerre qui a éclaté à Gaza. « Une nouvelle attaque contre Israël et une guerre régionale doivent être évitées à tout prix », a-t-il affirmé, en exhortant toutes les parties à respecter le droit. « Joignons nos forces et persévérons. »
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