Déclaration
Résumé
M. MOHAMED IRFAA ALI, Président du Guyana, a appelé à l’action pour réformer le Conseil de sécurité, ajuster le système financier international et protéger le climat. « Chaque année, nous allons à la COP remplis d’espoir et nous réjouissons des nouvelles promesses, qui vont pourtant rester lettre morte », a-t-il lancé, souhaitant que les États honorent à présent leurs promesses.
Le Président a ensuite attiré l’attention sur la gestion des forêts en Guyana, le second pays avec la plus grande couverture forestière et le taux de déforestation le plus bas au monde. Même avec la récente découverte de pétrole et de gaz, nous avons besoin de moins de 20% de carbone capturé pour compenser nos émissions maximales, a-t-il expliqué. Il a également mentionné l’intention du Guyana de doubler ses zones protégées d’ici à 2025 pour atteindre l’objectif mondial de 30% de biodiversité protégée d’ici à 2030. « Nous donnons l’exemple, sans donner de leçons », s’est targué le Président. Enchaînant sur l’insécurité alimentaire dont souffrent 28,3% de la population mondiale, il a insisté sur la nécessité d’adopter des mesures contre ses causes profondes que sont, notamment, les conflits et les changements climatiques.
Le Chef d’État est ensuite revenu sur les conflits dans le monde. « La dignité de millions de personnes est foulée au pied en toute impunité », s’est-il indigné. La souveraineté de l’Ukraine est violée et la justice demande que nous défendions l’intégrité territoriale de tous les États, a—t-il insisté. Il s’est également dit inquiet du conflit au Soudan, de la famine et des déplacements de masse, appelant à davantage d’efforts. De même, l’Assemblée doit condamner l’oppression des femmes par les Taliban en Afghanistan. Il a réitéré le soutien de son pays à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, appelant à augmenter son financement et à sécuriser son renouvellement. Le Président a aussi déploré les massacres indiscriminés de femmes et d’enfants à Gaza. « La punition collective de toute une population a basculé depuis longtemps au-delà du champ de l’autodéfense », a-t-il déclaré, estimant qu’« aucun État ne devrait se sentir en sécurité lorsque de telles atrocités sont perpétrées ». Enfin, il a demandé la levée de l’embargo sur Cuba.
Rappelant que le Guyana doit faire face à l’agression du Venezuela depuis 58 ans, le Président a exhorté de faire respecter le droit international. La frontière a été déterminée depuis 1899 devant un tribunal international, a-t-il rappelé. Mais cette question a été rouverte à la veille de l’indépendance du Guyana, le Venezuela tentant de lui saisir deux tiers de son territoire. Il a espéré que le Venezuela acceptera le jugement de la Cour internationale de Justice (CIJ) dans cette affaire.
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