Déclaration
Résumé
M. DICKON MITCHELL, Premier Ministre, Ministre des infrastructures et du développement physique, des services publics, de l’aviation civile et des transports et Ministre de la sécurité nationale, des affaires intérieures, de l’administration publique, de l’information et de la gestion des catastrophes de la Grenade, a attiré l’attention de l’Assemble générale sur deux « problèmes hémisphériques »: Cuba et Haïti.
Si la Grenade et la Communauté des Caraïbes (CARICOM) saluent la décision des États-Unis de retirer Cuba de leur liste des États qui « ne coopèrent pas pleinement » dans la lutte contre le terrorisme, elle reste sur la liste américaine des États qui parrainent le terrorisme et le blocus américain est maintenu. Pour le Premier Ministre, ce fait est troublant et le peuple cubain est contraint de subir cette imposition qui dure depuis 60 ans et qui n’a aucun objectif positif. Il a donc appelé à la levée du blocus qui pèse sur l’île.
S’agissant d’Haïti, M. Mitchell a souligné la crise humanitaire urgente, l’insécurité alimentaire aiguë et une situation sécuritaire difficile. Il a dit sa reconnaissance au Belize et à la Jamaïque d’avoir envoyé du personnel de sécurité pour soutenir les troupes kényanes, mais a rappelé que la question du financement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) reste essentielle. Il s’est dit en ce sens profondément intéressé par la proposition des États-Unis de transformer cette mission en une opération officielle de maintien de la paix des Nations Unies. Quelle que soit l’approche, la Grenade appelle la communauté internationale à faire sa part pour soutenir la Mission et pour atténuer la crise humanitaire.
Désireux d’adresser à l’Assemblée générale un message simple que résume la « résilience », le Premier Ministre a convenu qu’il s’agit d’un « terme à la mode, j’en suis conscient », pour ajouter aussitôt que « pour 16 millions de personnes dans la Communauté des Caraïbes, la résilience est la définition de la vie quotidienne ».
La résilience est aussi un itinéraire personnel, a affirmé M. Mitchell, qui a décrit le sien, celui d’un enfant né en 1977 dans un village sans eau ni électricité et devenu aujourd’hui Premier Ministre de son pays. Il a ainsi expliqué que, parmi ses principales priorités en tant que Chef de gouvernement, figure celle de veiller à ce que les enfants de la Grenade aient la possibilité d’apprendre, d’étudier et de réaliser leur plein potentiel.
M. Mitchell a également relaté la résilience dont son pays a fait preuve, lorsque notamment en 2004, l’ouragan Ivan a dévasté l’île, et que, moins d’un an plus tard, elle a été frappée par l’ouragan Emily. Il y a trois mois, ce sont les îles de Carriacou et Petite Martinique qui ont été frappées par l’ouragan Beryl, provoquant des destructions inimaginables, a-t-il rappelé.
La leçon apprise alors dans la CARICOM est que nous ne pouvons pas continuer à reconstruire après chaque tempête sans rechercher des solutions durables et que nous ne pouvons pas le faire seuls, que nous ne pouvons pas financer ces projets seuls, a insisté M. Mitchell. Pour lui, des pays comme la Grenade font leur part, mais ont besoin que la communauté internationale se mobilise et soutienne leurs efforts. Nous demandons plus qu’une simple aide financière; nous recherchons des partenariats avec lesquels nous pouvons travailler ensemble sur l’adaptation aux changements climatiques, a-t-il expliqué. Parce que nous pensons que la résilience que nous construisons aujourd’hui, grâce à la technologie, à l’innovation et aux partenariats, peut servir de modèle à d’autres, a-t-il conclu.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.