Déclaration
Résumé
M. RATU WILIAME MAIVALILI KATONIVERE, Président de la République des Fidji, a déclaré que les petits États insulaires en développement (PEID), qui sont en première ligne face aux changements climatiques et à l’élévation du niveau de la mer, continuent de faire face aux conséquences dévastatrices des catastrophes naturelles. Malgré leurs ressources limitées, l’injustice du système de gouvernance mondiale et les inégalités évidentes, les PEID continuent d’avancer, n’ayant pas le « luxe de l’inaction ». Le renforcement de la résilience économique est une condition du développement durable des PEID, a assuré le chef de l’État, non sans rappeler que le redressement après des chocs climatiques est une affaire coûteuse. La mobilisation des fonds initiaux nécessaires à l’adaptation reste un défi, les ressources étant concentrées sur le redressement et la reconstruction, a-t-il expliqué. L’adoption de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle pour les PEID contribuera à alléger leur fardeau économique, au moment où ils en ont le plus besoin, s’est félicité M. Katonivere.
Les Fidji, s’est-il enorgueilli, sont peut-être un petit État, mais grâce à nos rôles de leadership et d’intendance dans la région, nous apportons une profonde contribution au régionalisme et au multilatéralisme. Le tout premier Livre blanc sur la politique étrangère des Fidji s’appuie sur les thèmes interconnectés de la souveraineté, de la sécurité et de la prospérité. Et notre Plan national de développement 2025-2029, a encore fait valoir le Président, envisage d’autonomiser le peuple de l’archipel en s’appuyant sur la résilience économique et la bonne gouvernance. Des réductions rapides et durables des émissions de gaz à effet de serre doivent être vigoureusement poursuivies, a exhorté le Chef d’État. De même, le financement des mesures d’adaptation et d’atténuation doit être augmenté, raison pour laquelle il a appelé les États à finaliser le nouvel objectif chiffré collectif.
D’ici à 2050, a prévenu M. Katonivere, environ 240 des communautés côtières des Fidji seront déplacées en raison de l’élévation du niveau de la mer, avec un besoin urgent de relocalisation pour des dizaines d’entre elles. Compte tenu des limites de l’architecture multilatérale du financement climatique, les Fidji ont créé le premier fonds fiduciaire national de réinstallation au monde pour soutenir les coûts relatifs à cette problématique. « Nous avons émis des obligations vertes et bleues aux niveaux national et international, piloté des produits d’assurance à faible coût pour les communautés rurales et engagé le secteur privé dans le renforcement de la résilience climatique », a-t-il précisé, en demandant aux partenaires du développement de soutenir ces efforts. Le Pacte pour l’avenir, adopté en début de semaine, ouvre à cet égard la voie à de nouvelles possibilités.
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