Déclaration
Résumé
M. PERRY G. CHRISTIE, Premier Ministre et Ministre des finances des Bahamas, a souligné que les Bahamas célèbrent le quarantième anniversaire de leur indépendance cette année. Il a aussi rappelé que le pays venait de signer la Convention relative aux droits des personnes handicapées dont la ratification devrait suivre, et que la fin de la discrimination contre les handicapés était en vue aux Bahamas. Le Premier Ministre a consacré une grande partie de son intervention au sort réservé aux pays comme le sien. Nous voyons, s’est-il expliqué, une agression économique incessante des pays développés contre les économies fondées sur les services financiers off-shore. Certains n’ont pas hésité à user de leur pouvoir pour imposer leur volonté, faisant valoir que l’accumulation des richesses dans ces économies a quelque chose « de fondamentalement immoral et d’intrinsèquement sombre ». Nous rejetons ce postulat et nous critiquons dans les termes les plus forts, les efforts que certains déploient pour « mutiler, handicaper voire détruire » les économies off-shore.
Paradoxalement, a objecté le Premier Ministre, les règles contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la criminalité transnationale organisée sont bien plus robustes et plus efficaces que ceux des pays qui les critiquent. L’unilatéralisme et la diplomatie coercitive ne sont pas les meilleurs moyens de gérer cette situation. Lançons plutôt, a dit le Premier Ministre, un défi aux Nations Unies de mener la recherche sur des mécanismes multilatéraux de gouvernance du secteur des services financiers dans les économies off-shore, des mécanismes qui tiennent compte des intérêts des pays développés, qui veulent protéger leur système fiscal, et qui, dans le même temps, permettent aux économies off-shore de contribuer à croître de manière ordonnée et réglementée.
Il a par ailleurs relevé que l’immigration constituait un problème majeur pour les Bahamas, notamment l’immigration illégale en provenance d’Haïti et d’autres pays des Caraïbes. Notre pays n’a pas les moyens financiers et les infrastructures adéquates pour gérer ces flux migratoires, a-t-il plaidé. Il a aussi évoqué la question du commerce des armes et de la criminalité qui y est associée, aux Bahamas et dans tous les Caraïbes. Il a rappelé que les Bahamas ont signé le Traité sur le commerce des armes, et a souhaité que des mesures de surveillance plus fermes soient mises en place dans la région.
M. Christie a en outre critiqué le fait que les institutions financières internationales calculent le niveau de développement des pays en se basant sur le produit intérieur brut. Il a exhorté la communauté internationale à modifier cette manière de faire, afin que les besoins réels de développement des pays soient évalués d’une manière plus juste, plus équitable et plus pragmatique. Au sujet des changements climatiques, il a affirmé que 80% des Bahamas sont en dessous du niveau de la mer, et qu’une éventuelle élévation du niveau de la mer aurait des conséquences désastreuses pour le pays. Il a terminé en invitant les dirigeants du monde à faire preuve de courage pour adopter des actions plus durables sur les questions d’intérêt international.
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