Déclaration
Résumé
M. HASSAN SHEIKH MOHAMUD, Président de la République fédérale de Somalie, a condamné l’attaque terroriste perpétrée à Nairobi qui démontre que la lutte contre Al-Qaida et ses sbires des Al-Chabab dans la corne de l’Afrique est loin d’être terminée. Elle démontre aussi que la lutte contre les Al-Chabab doit se faire sur les fronts militaire, économique, politique et idéologique. Elle démontre enfin que les Al-Chabab ont posé un genou à terre mais qu’ils ne sont pas morts. Le Président a donc plaidé pour le renforcement de la Mission d’observation militaire de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), en prévenant qu’il ne faut ni sous-estimer et ni surestimer les Al-Chabab, mais qu’il faut se garder de succomber à leur propagande « infantile, irresponsable et inutile ».
Laissez-moi vous dire, a poursuivi le Président, nous allons combattre et défaire les Al-Chabab dans les déserts et les villes, sur l’Internet et les médias sociaux, sur les ondes et dans les journaux, dans les écoles, les collèges et les universités. Nous les vaincrons. Nous les avons battus sur le champ de bataille, a-t-il insisté, et nous devons maintenant combattre leur poison idéologique avec des stratégies novatrices, les technologies les plus sophistiquées, l’éducation des peuples et une communication incessante. C’est notre engagement et nous l’honorerons, a affirmé le Président avant d’appeler les partenaires à rester forts et aux côtés du Kenya et de la Somalie. Si nous restons déterminés et unis, nous gagnerons cette guerre, a promis le Président.
Il est ensuite passé aux progrès enregistrés par son gouvernement qui a posé la base d’un nouveau système de gestion du trésor public. Il a espéré que ce système permettra aux donateurs de convenir d’arrangements financiers avec l’assurance que les fonds atteindront effectivement leurs destinataires. C’est le cœur même du Pacte que nous avons signé à Bruxelles, au début du mois, a rappelé le Président.
Sur le plan politique, il a annoncé que son gouvernement a commencé à jeter les bases pour le retour d’une gouvernance effective, stable et représentative en Somalie, pierre angulaire d’une paix durable. Le Parlement a déjà adopté la loi sur la Commission indépendante chargée de la révision de la Constitution et de sa mise en œuvre. En mars dernier, le Gouvernement a signé un accord avec les autorités du Puntland, gravant ainsi l’engagement commun de mettre en place un système fédéral de gouvernance.
Le 27 août, un accord a été signé qui crée une administration intérimaire à Juba, qui voudrait faire partie de la Fédération somalienne. Des démarches similaires ont d’ailleurs été entamées dans d’autres parties de la Somalie. Grâce aux bons offices de la Turquie, le dialogue se poursuit avec les autorités du Somaliland, soulignant la détermination de préserver l’unité du pays mais ni par la force ni par la coercition.
Mais, a reconnu le Président, les défis restent énormes. Il a annoncé l’Initiative « Vision 2016 », un effort concerté pour finaliser la Constitution, créer le système fédéral et préparer le terrain pour les élections. Pourquoi faut-il aider la Somalie? Parce que, a répondu le Président, l’avenir du pays, la sécurité de la région, en particulier la lutte contre les groupes d’Al-Qaida, et le triomphe sur la piraterie dans le golfe d’Aden, sont en fait un défi commun.
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