Déclaration
Résumé
M. TEODORO OBIANG NGUEMA, Président de la République de Guinée équatoriale, a fermement condamné l’attentat qui a eu lieu au Kenya et a demandé aux Nations Unies de prendre des mesures sévères contre de tels crimes. Il a imputé en partie l’échec des Nations Unies à faire prévaloir la paix dans le monde au fait que l’égalité souveraine entre États se manifeste uniquement dans des déclarations de principe. On assiste aujourd’hui à la multiplication des catastrophes naturelles, des conflits et du terrorisme, sans compter la faim qui afflige toujours les trois quarts de la population du monde, a-t-il déploré.
D’autre part, on voit quotidiennement l’incompréhension de la part de certains États dont les mobiles idéologiques ont créé une sorte de guerre froide où « les autorités morales » revendiquent la liberté d’action pour manipuler le destin des peuples. Sans paix il ne saurait y avoir de développement et sans développement il est impossible de garantir la dignité des peuples, a-t-il fait valoir avant d’appuyer le principe du règlement pacifique des conflits par la médiation et l’arbitrage.
En Guinée équatoriale, la situation politique, économique et socioculturelle est encourageante, selon lui, car le pays profite d’une paix et d’une stabilité qui sont porteuses de son développement et qui permettent à une véritable démocratie de mûrir. À l’heure actuelle, des réformes politiques sont en cours grâce aux accords du Pacte politique national, a-t-il encore précisé.
Préoccupé par l’ingérence humanitaire des Nations Unies qui, « loin de garantir le bien-être des populations, vise davantage à changer la donne politique des pays au mépris de leur souveraineté nationale ». Il a insisté sur le fait que la démocratie ne peut pas être imposée de l’extérieur. Pourquoi faut-il intervenir par la force dans les conflits internes de pays qui se gouvernent eux-mêmes? a-t-il demandé. En fait, tout se réduit à « une action néocolonialiste » de ceux qui souhaitent mettre la main sur les ressources naturelles. La sécurité et le développement constituent un tout et la Guinée équatoriale ne saurait cautionner la tendance actuelle de la destruction sans discernement pour profiter de la manne de la reconstruction.
Le Président Nguéma a demandé que la démocratie règne d’abord au sein des Nations Unies. Il a estimé qu’il n’y a pas d’autres alternatives que de procéder à une reforme, en particulier du Conseil de sécurité pour qu’il protège de façon impartiale les intérêts de toutes les nations. Abordant la question de la réalisation des OMD dans son pays, il a expliqué que la Guinée équatoriale a approuvé un programme de développement, avec l’ambition de devenir un pays émergent d’ici à 2020.
Il a plaidé pour une aide internationale à l’Afrique dont certains États fragiles sont confrontés au crime organisé, au terrorisme et au mercenariat. Il a conclu sur la Syrie pour condamner l’escalade de la violence alimentée par des intérêts opaques. Il a demandé un cessez-le-feu immédiat et le départ des pays qui y sont actifs « au nom de l’honneur et de la dignité du peuple syrien ». Toute intervention externe devrait se limiter, selon lui, à la destruction des armes chimiques.
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