Déclaration
Résumé
M. ANDRY NIRINA RAJOELINA, Président de Madagascar, a tout d’abord regretté que, chaque fois que l’Afrique est évoquée, le constat général fasse ressortir des États exposés à des violences permanentes, où la démocratie régresse, où des guerres, des crises et des affrontements éclatent. « L’humanité est en pleine crise existentielle, avec comme symptôme l’instabilité économique, les inégalités sociales et la dégradation de l’environnement », a déclaré le Président malgache, en citant le Président de la soixante-septième session de Assemblée générale.
Il a ensuite indiqué que son pays, à l’instar de la plupart des pays africains, peinait encore à atteindre tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en dépit des efforts déployés, à quelque 800 jours de l’échéance de 2015.
Rappelant que les soulèvements populaires dans le cadre du printemps arabe traduisaient une aspiration légitime, M. Rajoelina a déploré que le soulèvement du peuple malgache contre un régime contesté, pour revendiquer une vie meilleure à travers la mise en place d’un véritable changement, n’ait pas été vu avec compréhension.
« Bien au contraire, Madagascar a dû faire face à l’incompréhension et à l’inflexibilité d’une communauté internationale à plusieurs vitesses, alors que des soulèvements populaires ailleurs, dans des conditions identiques, avaient suscité bienveillance et sollicitude », a poursuivi le Président.
Il a indiqué ensuite que, malgré les restrictions économiques et sociales et l’absence de soutien de la communauté internationale, les Malgaches ne sont pas tombés dans le piège du conflit interne. « C’est avec une grande fierté nationale que j’annonce aujourd’hui du haut de cette tribune que Madagascar a pu éviter une guerre civile », a-t-il affirmé, en ajoutant que la crise politique avait été résolue pacifiquement.
« Madagascar entame désormais une nouvelle phase de son histoire », a lancé M. Rajoelina, en rappelant qu’en tant que dirigeant, l’exercice du pouvoir exigeait une prise de conscience de notre humanité et de notre faillibilité.
« Pour débloquer la crise politique, j’ai tout mis en œuvre pour préserver l’unité nationale et les intérêts supérieurs du peuple de Madagascar, et je suis arrivé à la conclusion de ne pas me porter candidat à notre prochaine élection présidentielle », a-t-il dit avant de conclure.
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