Déclaration
Résumé
M. JOHN W. ASHE, Président de la soixante-huitième session de l’Assemblée générale, a entamé son intervention en rappelant son parcours personnel, un voyage, a-t-il dit, qui a commencé il y a 60 ans à Antigua-et-Barbuda, dans les Caraïbes, dans une famille de sept enfants, descendants d’esclaves.
Cet héritage, a-t-il ajouté, fut présent, hier, lorsqu’il a honoré la mémoire des victimes de la traite transatlantique des esclaves, un voyage qui a commencé il y a des siècles, dans une ère de cruauté et d’inhumanité innommables. « Nous venons de nations petites et grandes: certaines sans littoral et d’autres entourées d’eau; certaines prospères et d’autres luttant pour se développer, mais nous vivons tous dans un monde où le changement constant est la norme », a-t-il déclaré.
Ce rassemblement annuel de dirigeants et de dignitaires du monde ne devrait pas être considéré comme une routine ou une tradition de plus du mois de septembre. Au contraire, a-t-il affirmé, il devrait contribuer à un objectif plus important et plus large: « nous engager à nouveau ainsi que nos pays en faveur des idéaux nobles qui sont au cœur de notre Organisation ».
« Dans ce monde, a-t-il poursuivi, nous voyons monter les extrémismes ethniques et religieux, s’accroître les inégalités entre les sexes, se multiplier les révoltes et les tensions politiques, s’aggraver les inégalités socioéconomiques. Nous voyons des femmes mourir en couche; des filles mariées avant leur dixième année; et des jeunes qui n’osent pas rêver de l’avenir car ils savent trop bien qu’ils n’en n’auront sans doute aucun. »
Un multilatéralisme efficace exige une détermination farouche et une volonté de négocier et de travailler de façon coopérative, surtout si l’on veut évoluer vers un consensus large et durable. M. Ashe a également mis l’accent sur la nécessité d’entreprendre un examen franc et sincère des activités de l’Assemblée générale. Il est temps, a-t-il estimé, que les efforts visant à réformer et à revitaliser l’Organisation trouvent un nouvel élan.
Aucun homme n’est une île, a lancé le Président de l’Assemblée générale. « Nous devons compter les uns sur les autres si nous voulons progresser efficacement », a-t-il dit, appelant « à commencer par un examen des attitudes que nous adoptons au sein de cette instance ». « Aucun État ne peut contourner les principes de la Charte des Nations Unies sans nuire gravement au tissu de l’Organisation. »
M. Ashe a expliqué que la définition du programme de développement pour l’après-2015 était essentielle à l’ensemble des travaux et à l’efficacité à long terme des Nations Unies, et, a-t-il dit, c’est la raison pour laquelle, il a choisi comme thème de la soixante-huitième session: « Le programme de développement pour l’après-2015: préparer le terrain ».
Le Président de la soixante-huitième session de l’Assemblée générale a invité les dirigeants du monde à réaffirmer leur conviction à l’égard des principes de la Charte et des valeurs de la coopération internationale pour le bien de tous. « Réengageons-nous sur la voie de la protection de la planète et garantissons la paix, la prospérité et la dignité à tous ceux qui l’habitent », a conclu M. Ashe.
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