Déclaration
Résumé
M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a fait le point sur le mandat de son pays au Conseil de sécurité à trois mois de la fin. Il a assuré que sa délégation avait appliqué les mêmes principes qui guident la politique étrangère du Portugal, à savoir la primauté du droit, la poursuite d’un multilatéralisme efficace et le renforcement du rôle central de l’ONU dans l’architecture internationale. Le Portugal a également œuvré en faveur de la défense des droits de l’homme, la promotion des femmes, la protection des civils et celle des enfants dans les conflits armés. Il a également joué un rôle actif dans les efforts collectifs pour sortir de la crise que ce soit en Côte d’Ivoire, en Libye ou encore au Yémen, et actuellement en Syrie, en Guinée-Bissau et au Mali. Le représentant a toutefois reconnu que la crédibilité du Conseil de sécurité était mise en cause par sa composition qui ne reflète plus la réalité géopolitique. À ce titre, il a regretté que le rôle croissant du Brésil et de l’Inde ne soit pas reflété au sein du Conseil de sécurité par des sièges permanents, ou encore que l’Afrique reste le seul continent à ne pas y avoir un siège permanent.
Il a également regretté l’impuissance du Conseil de sécurité face à la crise syrienne. Pour le Portugal, la seule solution possible à cette crise est une solution politique qui aille à l’encontre des aspirations du peuple syrien et qui permette une transition démocratique prise en charge par les Syriens eux-mêmes. Il a estimé qu’une escalade militaire du conflit conduirait sans aucun doute à plus de souffrances pour la population civile, à une menace de l’intégrité territoriale de la Syrie et à des risques de déstabilisation de la région tout entière. Le représentant a ajouté que la nomination de M. Lakhdar Brahimi comme Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie était une occasion pour toutes les parties de « revisiter leurs options ». Le succès de sa mission reste cependant étroitement lié aux efforts conjoints que le Conseil de sécurité pourra exercer sur toutes les parties, et particulièrement sur les autorités syriennes qui sont les premiers responsables de la situation actuelle, a-t-il précisé. Il a également soutenu qu’il n’y aura pas de paix durable au Moyen-Orient sans une solution à la question israélo-palestinienne. Seule une solution globale qui tienne compte des intérêts légitimes des Israéliens et des Palestiniens et qui soit négociée directement par les parties concernées sur la base des résolutions de l’ONU et des paramètres internationalement reconnus, permettra la réalisation de la solution de deux États vivant côte à côte en paix, a-t-il ajouté. Fort de ce constat, il a lancé un appel aux Israéliens et aux Palestiniens pour reprendre au plus tôt des négociations directes.
Le représentant est également revenu sur la situation au Sahel et sur le coup d’état en Guinée-Bissau. Pour le Portugal, il est impératif que l’ordre constitutionnel soit restauré dans ce pays, et que toute solution à la crise actuelle soit conforme à la légalité internationale. Il reconnait le rôle croissant de l’Union africaine dans la promotion de la paix et la sécurité sur le continent africain.
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