Déclaration
Résumé
M. THÉRENCE SINUNGURUZA, Vice-Président du Burundi, a indiqué que l’action menée depuis 2005, année des premières élections démocratiques au Burundi, et poursuivie en 2010, date des secondes, avait produit des résultats encourageants. « Nous avons mis en place des institutions démocratiques largement représentatives des composantes de la population burundaise, et respectueuses des équilibres ethniques et de genre convenus dans l’Accord d’Arusha », a affirmé le Vice-Président burundais.
S’agissant des mécanismes de justice transitionnelle prévus par le même Accord, il a détaillé les initiatives prises pour mettre en place un mécanisme « qui éloigne les démons du passé », notamment la création d’un Comité technique chargé d’établir la commission vérité et réconciliation. Le Gouvernement avait exprimé le souhait de mettre en place ladite commission en janvier 2012 mais cette décision a été reportée pour des raisons relatives à sa composition et à son budget de fonctionnement, a-t-il expliqué.
M. Sinunguruza a indiqué que le processus de réinsertion socioéconomique des anciens combattants restait à achever, pointant le risque réel d’insécurité qu’il représente pour le pays. « Si des incidents très isolés ont été enregistrés ici et là dans le pays, ce n’est pas le propre du Burundi », a-t-il affirmé, assurant que la sécurité était la priorité des priorités du Gouvernement burundais.
Le Vice-Président a invité l’ONU à examiner les possibilités de transformer le Bureau des Nations Unies pour le Burundi en une équipe pays et a appelé les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir les efforts dans la réduction de la pauvreté, et ce, dans le contexte de la Conférence des partenaires au développement du Burundi qui doit se tenir le mois prochain.
En ce qui concerne la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo, M. Sinunguruza a indiqué que son pays restait déterminé, avec les autres pays de la région, à chercher des solutions par le biais des mécanismes régionaux existants, conformément aux décisions prises par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Il a détaillé à ce titre le dispositif conçu en vue de l’opérationnalisation dans un délai de trois mois de la Force internationale neutre (FIN), dont l’état d’avancement sera analysé lors du prochain Sommet des chefs d’État de la Conférence, le 8 octobre 2012. En concluant, le Vice-Président burundais a sollicité l’appui de la communauté internationale afin que son pays continue de maintenir « la tête hors de l’eau ».
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