Déclaration
Résumé
M. JANEZ JANŠA, Premier Ministre de la Slovénie, a constaté à regret que les efforts de médiation de la communauté internationale ont échoué en Syrie, où « une guerre civile s’enlise ». Compte tenu de la gravité de la situation, il faut, selon lui, réviser les capacités de prévention des Nations Unies, de ses États Membres et des organisations régionales, car « seuls des efforts concertés permettront d’éviter d’autres atrocités à l’avenir », ce qui l’a amené à parler du projet « d’un monde sans génocide ». Il a souligné, à cet égard, l’importance capitale qu’a jouée la création de la Cour pénale internationale et des Tribunaux spéciaux pour le Rwanda et l’ex-Yougoslavie. Il a également salué le fait que les Nations Unies aient amélioré la coordination interne des activités liées à la prévention des génocides, notamment par la nomination d’un Conseiller spécial pour la prévention des génocides et d’un autre pour la responsabilité de protéger. De plus, le Conseil des droits de l’homme facilite la promotion d’une culture de la prévention.
Revenant au cas de la Syrie, le Premier Ministre a repris les termes du Président Obama qui a dit « que la souveraineté nationale ne saurait être une carte blanche pour massacrer son propre peuple ». La Slovénie, a dit son Président, se rallie au propos du Secrétaire général qui, dans son discours d’ouverture, a invité la communauté internationale à concrétiser le concept de la responsabilité de protéger. Il a regretté que cela n’ait pas encore été possible parce qu’il n’existe toujours pas d’acception commune des modalités de ce concept. Pour y arriver, il a préconisé un dialogue renforcé, partant du principe qu’il y a de la latitude pour améliorer les modes de collaboration tant sur le plan national, que régional et international.
Pour prendre toute la mesure du problème, le Premier Ministre a rappelé que depuis la Seconde Guerre mondiale plus de 80 pays ont connu des atrocités massives qui ont coûté la vie à plus de 53 millions d’innocents. « J’en appelle aux États Membres des Nations Unies, aux organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu’au système des Nations Unies qui doivent développer une nouvelle stratégie pour éviter les génocides et autres atrocités commises à grande échelle. »
Allant plus loin, il a proposé la mise en place d’un forum intergouvernemental composé de pays partageant la même opinion pour définir clairement le mandat clair d’un mécanisme légal approprié qui offrirait de nouveaux outils à la mise en œuvre de la responsabilité de protéger. La Slovénie est prête à engager ce dialogue et a l’intention d’organiser une première réunion dans les mois qui viennent. Le Premier Ministre a précisé que son initiative émane de la société civile et a déjà recueilli des milliers de supporters parmi les ONG internationales, les avocats, les étudiants, les journalistes et autres individus.
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