Déclaration
Résumé
Mme ANTONELLA MULARONI, Ministre des affaires étrangères et des affaires politiques de Saint-Marin, a estimé que l’une des tâches essentielles des politiques actuelles était de créer les conditions nécessaires pour que le terrorisme ne dispose pas d’un terreau fertile. La médiation et le principe de règlement pacifique des différends sont dans ce cadre et sont étroitement connectés au processus de réforme de l’Organisation, a-t-elle souligné. L’ampleur inhabituelle de la révolution arabe, qui a pris le monde par surprise, montre que des changements politiques et institutionnels majeurs sont nécessaires car les bases économiques et sociales ont évolué avec la mondialisation, a-t-elle expliqué, soulignant qu’il ne fallait pas aborder ces soulèvements spontanés sous le seul angle de la sécurité.
Si les Nations Unies entendent jouer un rôle pivot dans la gouvernance mondiale, elles doivent aussi être à même d’interpréter et de soutenir ce besoin de changements, a-t-elle insisté. Estimant que la crise économique et financière mondiale avait malheureusement apporté la preuve de l’incapacité des institutions existantes à réagir rapidement et de manière adéquate, elle a appelé les groupements comme le G-20 ou le G-8 à agir dans la transparence et de manière complémentaire avec les Nations Unies, par le biais de mécanismes spécifiques.
Un autre élément fondamental pour la stabilité future du monde est la réforme des Nations Unies, à la fois concernant le Conseil de sécurité et la revitalisation de l’Assemblée générale. En tant qu’organe le plus représentatif, l’Assemblée générale doit être plus efficace, éviter les doubles emplois et améliorer ses relations avec d’autres organes des Nations Unies, a estimé la Ministre. Elle a notamment rappelé l’adoption en 2006 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées qui a permis d’importantes avancées dans les domaines de l’égalité et de la non-discrimination. Beaucoup reste à faire pour sa mise en œuvre à travers des cadres législatifs et politiques aux niveaux national et international, a-t-elle néanmoins souligné. Les enfants continuent d’être les plus touchés par la violence, les abus et l’exploitation, a-t-elle dit, rappelant que 200 millions d’enfants dans le monde n’avaient pas de certificat de naissance, ce qui entrave leur accès aux services de base et complique leur protection. L’éducation est aussi essentielle pour lutter contre la discrimination et favoriser l’autonomisation des femmes, a-t-elle enfin rappelé.
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