Déclaration
Résumé
Mme NATAŠA PIRC MUSAR, Présidente de la Slovénie, a décrit un monde profondément transformé démographiquement et technologiquement. C’est aussi un monde dans lequel la dignité humaine n’est toujours pas garantie pour tous, à commencer par les plus vulnérables, a-t-elle ajouté, parlant d’un monde « où règnent de nombreuses guerres, des conflits meurtriers, des agressions contre des États qui entraînent la destruction socioéconomique et provoquent d’immenses souffrances parmi les civils ».
La Présidente a poursuivi en évoquant un monde qui n’a pas universellement reconnu la gravité des changements climatiques qui se déroulent sous nos yeux, et où fait défaut la solidarité mondiale requise pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Selon elle, ce monde a besoin plus que jamais d’une ONU dotée d’un Conseil de sécurité réformé et représentatif, capable de répondre à tous les défis de manière efficace, adéquate et équitable, des défis que les États doivent relever ensemble. Si nous continuons à donner la priorité aux intérêts nationaux ou aux intérêts privés, et à remettre à plus tard la résolution des problèmes mondiaux, notre civilisation en pâtira, a-t-elle averti.
Face aux changements climatiques, Mme Musar a appelé à abandonner la « mentalité du statu quo », qui ne fonctionne pas. Parce que les changements climatiques « constituent le plus grand défi de notre temps », le monde entier, uni, doit investir dans un monde écologiquement durable, a-t-elle lancé, liant solidarité mondiale et justice climatique pour tous. La solidarité intergouvernementale –dans laquelle les États les plus riches contribuent davantage que les plus pauvres, et où les entreprises privées les plus riches apportent également leur juste part– doit être guidée par la compréhension que les changements climatiques sont la conséquence des activités humaines, a-t-elle ajouté. Dans un contexte pourtant très préoccupant de polarisation géopolitique, la Slovénie envisage d’augmenter sa contribution au Fonds mondial pour le climat de 50%, combler l’écart de financement croissant entre les besoins des pays en développement et les ressources financières disponibles étant en outre essentiel à la mise en œuvre Programme de développement durable à l’horizon 2030.
La Slovénie, qui sera membre du Conseil de sécurité en 2024 et 2025, ne manquera pas de rappeler sa position historique en faveur d’une réforme radicale de cet organe clef de l’ONU, a assuré Mme Musar. La Slovénie fait partie depuis toujours des États Membres pour qui un changement dans la composition des membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité est indispensable, la répartition actuelle des sièges n’étant ni équitable ni représentative, a-t-elle ajouté. Elle s’est également dite favorable à une limitation du droit de veto, afin que le Conseil inspire de nouveau confiance et puisse agir enfin efficacement, en Syrie comme en Ukraine.
Protéger la liberté d’information, c’est lutter, dans un cadre mondial régi par l’ONU, contre les fausses informations, la manipulation et la tromperie, a déclaré Mme Musar. Faisant siennes les mises en garde répétées du Secrétaire général contre la prolifération de la haine et des mensonges dans l’espace numérique, elle a jugé que les plus grandes entreprises du secteur technologique devaient assumer plus systématiquement la modération des contenus qu’elles hébergent. Ces acteurs, impliqués au sein du Pacte numérique mondial, devraient mieux protéger les utilisateurs contre les discours de haine, la désinformation et autres contenus en ligne nuisibles, a-t-elle souligné
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