Déclaration
Résumé
M. SANTIAGO PEÑA PALACIOS, Président du Paraguay, a constaté que les mécanismes de coopération et de gouvernance mondiaux existants sont dépassés face à la pauvreté, aux inégalités, aux migrations, au terrorisme international, à la criminalité transnationale organisée et aux tensions géopolitiques. L’inefficacité apparente des institutions multilatérales pour résoudre efficacement les problèmes mondiaux a généré de la frustration et conduit à une montée du sentiment selon lequel les intérêts nationaux devraient primer sur la coopération multilatérale, a-t-il noté. Or, l’histoire du Paraguay nous oblige à miser sur le dialogue et à rejeter l’usage de la force pour résoudre les différends. Il a appelé à entreprendre une réforme des mécanismes multilatéraux et des organisations multilatérales telles que l’ONU afin d’éviter de nouvelles guerres comme celle qui ravage l’Ukraine et mettre un terme « à l’impitoyable perte de tant de vies humaines ». S’agissant de la réforme et de l’élargissement du Conseil de sécurité, le Président a considéré que la structure de l’ONU devrait refléter la dynamique internationale sur une base démocratique et équitable. Dans ce contexte, il a exprimé son appui à la reconnaissance de la « République de Chine-Taiwan » en tant que partie intégrante du système de l’ONU.
Poursuivant, le Président a estimé que les changements climatiques constituent un défi planétaire nécessitant des mesures à la fois rigoureuses et équitables pour éviter de nouveaux dommages à la planète et à ses habitants. Les restrictions commerciales fondées sur les pratiques agricoles ou les normes environnementales constituent selon lui des barrières injustes et discriminatoires qui étendent les réalités des régions développées à celles en développement, sans tenir compte de leurs différences. Il est donc temps de répondre à ces préoccupations et de promouvoir une approche plus équitable et collaborative tenant compte des besoins spécifiques de chaque pays. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, 44% du territoire paraguayen conserve son couvert forestier, notamment à l’aide de technologies durables telles que les semis directs et la rotation des cultures, dans le cadre d’une politique de zéro déforestation. Il s’agit là de la preuve irréfutable qu’il est possible d’atteindre un équilibre entre la production agricole et la conservation des ressources naturelles.
« Nous sommes aujourd’hui confrontés à quatre défis mondiaux générateurs de tensions géopolitiques: l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire, la suffisance énergétique et la résilience des chaînes logistiques », a diagnostiqué le Président. Il a indiqué que le Paraguay aspire à devenir le centre logistique du corridor routier bio-océanique sud-américain, afin de transformer en possibilités sa « centralité géographique » et de renforcer son intégration avec les pays voisins et les marchés du Pacifique. Qui plus est, le Paraguay est déterminé à abandonner son image « d’île entourée de terre », pour devenir le « centre de l’intégration sud-américaine ».
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.