Déclaration
Résumé
M. SAIED EBRAHIM RAÏSSI, Président de la République islamique d’Iran, a rappelé que depuis sa dernière intervention, le monde fait face à des bouleversements historiques. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de poursuivre des idéaux de justice, de vérité et de raison en respectant des valeurs inaliénables qui trouvent leurs sources dans le Coran, dont il a brandi un exemplaire.
Tout en soulignant que le Coran proscrivait toute forme de violence, M. Raïssi a dénoncé l’islamophobie et l’apartheid culturel des minorités ayant cours dans les pays occidentaux, citant des mesures qualifiées d’indignes telles que l’interdiction du hijab dans les écoles ou le fait de brûler le Coran au nom de la liberté d’expression. Dénonçant le mensonge de l’Occident, il a exhorté l’ONU à mettre en place un cadre approprié pour garantir le respect de l’ensemble des religions. Après avoir dénoncé une guerre menée contre la famille, le chef d’État a aussi appelé à un mouvement mondial qui permette un réengagement de l’institution de la famille, incarnée par le mariage entre un homme et une femme.
M. Raïssi s’est félicité d’avoir lancé un nouveau chapitre des relations constructives avec les pays voisins de l’Iran en intégrant des mécanismes régionaux tels que l’organisation de coopération de Shangaï et le Corridor économique Nord-Est. Plaidant en faveur d’un accroissement de la coopération régionale, il a appelé à la mise en place d’un ordre mondial juste et équitable en abandonnant l’arrogance au profit de la coopération régionale. Il a invité la Palestine, la République arabe syrienne, le Yémen et l’Afghanistan à prendre part à ce processus. Il a également insisté sur la détermination de son pays à lutter contre les effets des changements climatique en mettant à profit les capacités nationales de production d’énergies renouvelables.
En matière de sécurité, M. Raïssi s’est félicité de la politique de « bon voisinage » entreprise par son pays et visant notamment à empêcher l’ingérence étrangère du Caucase au golfe Persique. Toute présence étrangère ne contribuera à aucune solution, mais constituera un problème en soi, a-t-il affirmé. Indiquant que cette initiative devait s’accompagner d’une coopération économique, il a salué le travail entrepris par son prédécesseur en matière de lutte contre le terrorisme et rappelé qu’il s’agissait là d’une priorité régionale. Accusant le « régime d’occupation à Jérusalem » d’être à l’origine de violence dans la région, il a appelé à mettre fin à « 70 ans d’occupation des terres palestiniennes ». Concernant la guerre en Ukraine, il a affirmé que l’Iran n’appuyait aucune guerre et s’est dit en faveur de toutes mesures politiques visant à mettre fin à ce conflit.
M. Raïssi a affirmé que le Plan d’action global commun constituait une réponse inappropriée aux engagements de son pays dans le cadre de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité. Il a exhorté les États-Unis à s’expliquer de manière transparente et trouver une solution pérenne. Il a également mis en cause la position des pays européens.
Le Président a répété que, depuis 20 ans, l’Iran cherche à faire valoir le droit de son peuple à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Après avoir déploré le non-respect du Traité sur la non-prolifération par les États-Unis, il a assuré que les sanctions que ces derniers imposent à l’Iran n’avaient pas procuré les résultats négatifs escomptés. Invitant les États-Unis à adopter une trajectoire différente, il a conclu en affirmant: « Nous représentons l’avenir, les autres représentent le passé. »
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