Déclaration
Résumé
M. BENJAMIN NETANYAHU, Premier Ministre d’Israël, a d’abord rappelé comment le prophète Moïse avait dit à son peuple que son avenir serait déterminé par le choix entre une bénédiction et une malédiction. Ce choix était le même aujourd’hui, a-t-il constaté, entre la « bénédiction d’une paix historique » et la « malédiction de la guerre du terrorisme » menée par les « tyrans de Téhéran ».
C’est pourtant cette menace qui a permis de rapprocher Israël « de nombreux États arabes », a estimé le Premier Ministre. Si les précédents efforts de paix entre États arabes et Israël ont échoué, a-t-il expliqué, c’est parce qu’ils étaient « fondés sur une idée erronée », selon laquelle la paix avec les Palestiniens était un préalable aux autres accords de paix. « Cela fait longtemps que je tente de faire la paix avec les Palestiniens », a insisté M. Netanyahu, qui a toutefois ajouté que les Palestiniens, qui « représentent 2% du monde arabe », ne devaient pas avoir « un droit de veto sur les traités de paix avec les autres États arabes ».
Les Palestiniens abandonneront « le fantasme qui consiste à vouloir détruire Israël » quand les pays du monde arabe se réconcilieront avec Israël, a estimé M. Netanyahu, qui a détaillé le contenu des « accords d’Abraham », ces « quatre traités de paix conclus en l’espace de quatre mois en 2020 avec quatre pays arabes »: Émirats arabes unis, Bahreïn, Soudan et Maroc. Ces accords, avec leurs volets commercial et de coopération, sont un tournant de notre histoire et le signe d’une ère de paix, y compris avec les Palestiniens, a affirmé le Premier Ministre, qui s’est félicité de la « possibilité d’une réconciliation entre judaïsme et islam, entre Jérusalem et la Mecque, entre les descendants d’Isaac et les descendants d’Ishmael.
M. Netanyahu a assuré qu’Israël, au carrefour de l’Asie et de l’Europe, pouvait devenir un pont pour la prospérité entre continents. Il s’est réjoui de l’annonce, faite lors du récent Sommet du G20 par le Président Biden, le Premier Ministre indien Modi et des représentants arabes et européens, d’un plan pour un « corridor visionnaire » constitué d’oléoducs, de liens maritimes et ferroviaires et de câbles optiques, qui s’étendra de la péninsule arabique à Israël pour connecter l’Inde à l’Europe. « La paix entre Israël et l’Arabie saoudite va véritablement façonner un nouveau Moyen-Orient », a aussi anticipé M. Netanyahu, en montrant aux délégations une carte représentant Israël entouré de pays arabes hostiles en 1948, puis une autre représentant la situation d’aujourd’hui, avec une vaste zone de prospérité colorée en vert, allant du Soudan à l’Arabie saoudite.
Revenant sur les relations de son pays avec les Palestiniens, M. Netanyahu a invité leur dirigeant Mahmoud Abbas à cesser de propager ses « théories du complot antisémites » contre le peuple juif et de « rémunérer des terroristes qui tuent des Juifs ». L’antisémitisme doit être condamné, a insisté le Premier Ministre, et les Palestiniens doivent se réconcilier avec le droit des Juifs d’avoir un État.
M. Netanyahu a ensuite accusé l’Iran de dépenser des milliards pour armer les terroristes et de continuer à s’adonner au « chantage nucléaire » tout en développant un programme de missiles et de « drones qui sèment la mort en Ukraine ». Il a déploré l’indifférence des puissances occidentales vis-à-vis des violations par ce pays de l’accord sur le nucléaire et appelé au rétablissement des sanctions.
Enfin, le Premier Ministre a mis en garde contre les dangers de l’intelligence artificielle (IA). « La promesse utopique de l’IA ne doit pas se transformer en dystopie », a-t-il déclaré, en appelant les nations qui, comme Israël, participent à la révolution de l’IA à se concerter pour « pleinement domestiquer » son potentiel.
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