Déclaration
Résumé
M. NIKENIKE VUROBARAVU, Président du Vanuatu, a dit que son pays se remettait lentement de la pandémie de COVID-19, mais que la reprise devenait de plus en plus difficile avec la hausse des niveaux d’endettement, des prix du carburant et des denrées alimentaires résultant de la crise russo-ukrainienne. Ces défis sont aggravés par « une crise climatique existentielle qui dévaste déjà nos économies et nos écosystèmes ». S’inquiétant de son impact disproportionné sur les personnes pauvres et vulnérables, le Président a exigé des actions plus ambitieuses sur le climat à tous les niveaux. Personne n’est à l’abri des phénomènes météorologiques extrêmes qui ravagent actuellement nos îles, nos villes et nos États et personne ne peut échapper aux marées montantes, a-t-il averti. Alors que nous commençons à mesurer les changements climatiques non pas en degrés Celsius ou en tonnes de carbone, mais en vies humaines, le dirigeant a indiqué que les nations du « continent bleu » du Pacifique mènent une initiative mondiale pour porter les changements climatiques devant la Cour internationale de Justice (CIJ), « le seul organe principal de l’ONU qui n’a pas encore eu l’occasion de peser sur la crise climatique ». « Nous demanderons à la CIJ un avis consultatif sur les obligations existantes, en vertu du droit international, de protéger les droits des générations présentes et futures contre les effets néfastes des changements climatiques », a précisé M. Vurobaravu. Selon lui, la clarté juridique de la plus haute juridiction du monde contribuera à galvaniser l’action climatique et à renforcer l’Accord de Paris.
Le Président a ajouté que les dirigeants des îles du Pacifique soutenaient plusieurs autres outils pour lutter contre la menace des changements climatiques, avant d’appeler tous les États à se joindre au groupe de nations qui proposent d’inclure « le crime d’écocide » dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Il a salué le travail de la Commission des petits États insulaires (COSIS), dirigée par Antigua-et-Barbuda, les Tuvalu et les Palaos, pour porter également la question des changements climatiques devant le Tribunal international du droit de la mer. « Nous appelons à l’élaboration d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles pour réduire progressivement la production de charbon, de pétrole et de gaz et permettre une transition mondiale juste pour chaque travailleur, communauté et nation dépendant des combustibles fossiles », a annoncé M. Vurobaravu. Il a jugé essentiel que les États révisent et améliorent leurs contributions déterminées au niveau national à l’Accord de Paris. Enfin, il a indiqué que les États insulaires présenteront cette année à l’Assemblée générale un projet de résolution sur les changements climatiques et la CIJ.
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