Déclaration
Résumé
M. ROBERT DUSSEY, Ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, a estimé que la menace qui pèse aujourd’hui sur la paix était très différente d’il y a 77 ans et qu’aux conflits interétatiques d’antan, ont succédé de nouvelles formes de violences impliquant des acteurs difficilement saisissables. Il a ainsi pris note de l’extension du terrorisme en Afrique, longtemps confiné au Sahel, et mis en avant l’implication personnelle du Président togolais pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest, y compris comme médiateur dans la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Il a également rappelé les récentes attaques terroristes dans le nord du Togo, avant d’affirmer que son pays ne « fléchirait jamais » face aux terroristes et de citer ses contributions à la lutte internationale contre le terrorisme, y compris les cybermenaces. M. Dussey a en outre détaillé les mesures adoptées par son pays dans le cadre de sa stratégie de lutte contre l’extrémisme violent adoptée en juillet dernier, y compris pour en combattre les causes par un important projet de développement économique de la région des savanes.
Pour M. Dussey, l’autre défi majeur pour l’humanité est celui des changements climatiques. Le Ministre a décrit les mesures prises par son gouvernement en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles du Togo, dont un programme de reboisement de grande ampleur. Il a souhaité que la prochaine COP27 contribue à remettre la préservation de l’environnement au centre des priorités internationales et incite les parties prenantes à honorer les promesses de financement. Il a ensuite détaillé les principaux axes de la feuille de route gouvernementale à l’horizon 2025 adoptée par son gouvernement pour renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et garantir la paix, dynamiser la création d’emplois et moderniser le pays en renforçant ses structures.
M. Dussey a rappelé que la Déclaration adoptée à l’occasion de la soixante- quinzième Assemblée générale reflétait la nouvelle ambition multilatérale à laquelle avaient souscrit les États Membres, pour constater que « nous foulons bien trop souvent aux pieds nos engagements multilatéraux », au point de leur enlever parfois « toute leur essence, leur force et leur racine ». Il a donc demandé qu’on s’attache à la réforme du Conseil de sécurité. « L’Afrique ne veut plus s’aligner sur les grandes puissances, quelles qu’elles soient », a-t-il déclaré, reprochant à « certaines puissances » d’assigner au continent pour seul rôle d’être leur zone d’influence ou encore « une entité purement instrumentale au service de leur cause ». Il a ainsi constaté que, « quand il s’agit de voter une résolution au Conseil de sécurité, nous sommes activement sollicités d’un côté comme de l’autre ; l’Afrique est alors très courtisée, voire mise sous pression ». Mais aujourd’hui, l’Afrique veut être elle-même, « africanophone », a poursuivi le Ministre, avant de se lancer dans un vigoureux plaidoyer en faveur d’un plus grand respect des États africains, réclamant qu’ils soient enfin considérés comme de vrais partenaires.
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