Déclaration
Résumé
« Nous nous trouvons à un moment historique », a déclaré M. FUMIO KISHIDA, Premier Ministre du Japon, en dénonçant la « dévastation » constatée en Ukraine et dans le monde. L’agression de la Russie contre l’Ukraine foule aux pieds la vision et les principes de la Charte des Nations Unies, a-t-il dit. Il a rappelé que l’ONU n’existe pas seulement pour les intérêts des grandes puissances mais pour ceux de la communauté internationale dans son ensemble, sur la base du principe de l’égale souveraineté de tous les États. Il est temps de revenir à cette vision et à ces principes et de faire en sorte que l’ordre international reste basé sur des règles, a appuyé le Premier Ministre japonais.
Il a plaidé pour le renforcement de l’ONU, en soulignant notamment la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité. La crédibilité de l’ONU, avec l’agression de la Russie, membre permanent de cet organe, est en effet en jeu. Appelant à restaurer cette crédibilité, M. Kishida a estimé qu’il est temps d’enclencher des négociations sur la base d’un texte en vue d’une réforme du Conseil, avant de s’engager en faveur de la revitalisation de l’Assemblée générale. Il a dénoncé l’opposition de la Russie qui a fait échec, le mois dernier, à un consensus autour d’un document final qui aurait permis de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire. « Mais je ne renoncerai pas », a martelé le Premier Ministre, en indiquant qu’un seul pays ne peut pas empêcher l’adoption d’un tel document, contenant des engagements réalistes en matière de désarmement. Il a aussi précisé que son pays vise à normaliser ses relations avec la RPDC et s’est dit déterminé à rencontrer son Président « sans conditions ».
M. Kishida a redit la détermination du Japon à promouvoir l’état de droit au niveau international, lequel est d’une importance toute particulière pour les pays vulnérables. Le mois prochain, le Japon deviendra membre non permanent du Conseil de sécurité, a-t-il rappelé, en assurant que son pays entendra les voix les plus faibles et renforcera l’état de droit. Il a déclaré que son pays intensifiera ses efforts sur la base du concept de « sécurité humaine » en cette nouvelle ère. Les peuples méritent de jouir d’une vie de qualité, débarrassée de l’angoisse et de la peur, a-t-il estimé. Alors que l’ordre international vacille et que l’angoisse des peuples ne fait que s’accroître, le Premier Ministre a assuré que le Japon œuvrera à réaliser ladite sécurité humaine, notamment par le biais du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine. Il a aussi rappelé l’investissement de 30 milliards de dollars de son pays pour l’Afrique récemment annoncé, ainsi que la somme de 5 milliards de dollars apportée en appui à la riposte mondiale à la pandémie de COVID-19.
« C’est précisément parce que nous nous trouvons à un moment historique que le Japon continue de placer les plus grands espoirs en l’ONU. » Les temps changent, mais la vision et les principes de l’ONU demeurent les mêmes, a conclu le Premier Ministre japonais.
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