Déclaration
Résumé
M. NANA ADDO DANKWA AKUFO-ADDO, Président du Ghana, a constaté lui aussi que « le monde n’est actuellement pas au beau fixe », rappelant que la Banque mondiale avait observé, jeudi dernier, que l’économie mondiale subissait son plus fort ralentissement depuis 1970. Alors que nous étions aux prises avec les défis économiques posés par la pandémie de COVID-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a aggravé une situation déjà difficile, a-t-il ajouté. La tourmente économique est mondiale, l’inflation étant l’ennemi numéro un cette année, s’est alarmé le dirigeant, qui a indiqué que son pays connaît son inflation la plus élevée depuis 21 ans.
Il a ensuite évoqué le conflit déstabilisateur du Sahel voisin. « Pour beaucoup, il peut sembler aujourd’hui être un conflit local qui ne touche que les pays de cette région. Nous, au Ghana, savons qu’il en est autrement, et avons observé avec horreur les troubles qui se sont déplacés du Sahel, inexorablement, vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest », a-t-il déclaré. Tous les voisins du Ghana ont subi des attaques terroristes, et certains ont perdu des espaces territoriaux au profit des forces d’invasion, a souligné M. Akufo-Addo. Il a noté en outre que la pression terroriste a fourni un prétexte pour la réapparition malheureuse d’un régime militaire dans 3 des 15 États membres de la Communauté de la CEDEAO, dont 2 ont été les plus touchés par les attentats terroristes dans la région – le Mali et le Burkina Faso. Une évolution que le Ghana est déterminé à inverser, afin que l’espace CEDEAO reste un espace démocratique, a indiqué le Président.
Il a ensuite rappelé qu’il avait lancé au Ghana, il y a six ans, la politique « Un district, une usine », qui a permis jusqu’à présent de créer quelque 125 usines dans différents districts du pays, en tirant parti de l’avantage concurrentiel de chaque région. C’est pourquoi, il y a six ans, son gouvernement s’est lancé dans une politique agressive de plantation pour l’alimentation et l’emploi, qui a aidé les agriculteurs ghanéens à accroître leurs rendements. En effet, il a été reconnu que bon nombre de biens ou de marchandises importés peuvent être trouvés ou produits au Ghana, ou dans d’autres pays africains. La zone de libre-échange continentale africaine, dont le secrétariat est situé à Accra, stimule le commerce intra-africain et crée un élan sans précédent en faveur de la diversité et de la transformation économiques du continent, a poursuivi M. Akufo-Addo. Il a indiqué que le Ghana, pour sa part, transforme une grande partie de son cacao, raffine une plus grande partie de son or et est déterminé à exploiter toute la chaîne de valeur de ses énormes gisements de lithium. « Nous sommes en train de construire une industrie intégrée de la bauxite et de l’aluminium et une industrie intégrée du fer et de l’acier, ainsi que de nouvelles raffineries de pétrole », s’est encore enorgueilli le dirigeant, se félicitant d’avoir, jusqu’à présent, attiré six des plus grands constructeurs automobiles du monde pour qu’ils installent des usines d’assemblage au Ghana, avant de les produire dans le pays.
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