Déclaration
Résumé
Alors que les pays les plus vulnérables redoublent d’efforts pour lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité, les États responsables des catastrophes climatiques ne se sentent comptables de rien, a accusé M. ARNOLDO ANDRÉ TINOCO, Ministre des affaires étrangères du Costa Rica. Après s’être attardé sur les conséquences de la guerre en Ukraine, il a fait observer que comme le montre la situation au Nicaragua, les attaques contre la démocratie et les droits humains ne connaissent pas de frontières.
Pour relever les défis actuels, le Ministre a préconisé l’autonomisation des femmes et des filles, le respect des droits humains et la réforme du système financier international. Une telle réponse doit se fonder sur des règles et s’appuyer sur les instruments existants, tels que la Charte et le droit international. Parmi ces défis, le Ministre a cité les flux migratoires massifs qui limitent la faculté de son pays d’aider les centaines de milliers de personnes qui y ont trouvé refuge. Il s’est félicité à cet égard de reconnaissance par l’Assemblée générale, en juillet de cette année, du droit universel à un environnement propre, sain et durable, dans une résolution qui est un bon point de départ.
La sécurité humaine est la clef de la sécurité mondiale, a poursuivi le Ministre. Il est donc inconcevable qu’alors que des millions de personnes sont privées de médicaments ou de nourriture, les pays riches continuent de se livrer à une course aux armements au détriment du bien-être des populations, de la santé climatique et du redressement équitable. Il a réitéré son appel à une réduction progressive et durable des dépenses militaires et à l’élimination totale des armes nucléaires. Plus nous produirons d’armes, plus il sera difficile de les gérer et de les contrôler.
Le Ministre a conclu en rappelant que les pays à revenu intermédiaire qui abritent les taux plus élevés de pauvres et de migrants au monde n’ont pourtant accès ni à l’aide publique au développement (APD) ni aux financements concessionnels. Il est donc urgent de dépasser le critère « PIB par habitant » et d’en définir d’autres, a-t-il estimé, comme les problèmes structurels, les risques climatiques et l’instabilité fiscale.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.