Déclaration
Résumé
M. GABRIEL BORIC FONT, Président du Chili, a déploré que son pays, maintenant une forte concentration de richesses, soit devenu un des pays les plus inégalitaires de la planète. Parce qu’elle nuit à la compréhension mutuelle, la fracture sociale ainsi créée constitue une menace latente pour la démocratie, s’est-il inquiété. Alertant que le déchaînement social que le Chili a connu en 2019 n’était pas accidentel et peut se produire ailleurs, il a exhorté à ne pas rester les bras croisés, insistant sur l’importance d’« anticiper », au moyen d’une meilleure répartition des richesses et du pouvoir. Il a regretté les graves épisodes de violence qui ont émargé du mécontentement populaire au Chili en octobre 2019, pointant la « répression incontrôlée » exercée par l’État. Cette dernière constitue une grave violation des droits humains qui doit être réparée, a-t-il insisté.
Évoquant le récent rejet par les citoyens chiliens (62% contre 38%) de la proposition de nouvelle constitution qu’il avait lui-même approuvée, M. Boric Font a affirmé avoir pris les résultats du récent plébiscite avec les yeux et le cœur grands ouverts, tout en se déclarant convaincu qu’à court terme, le Chili disposera d’une constitution qui satisfera pleinement ses citoyens.
Le Président chilien a par ailleurs appelé à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la guerre injuste de la Russie contre l’Ukraine, pour ensuite dénoncer les violences contre les femmes, évoquant notamment le décès, cette semaine dans une prison iranienne, de Mahsa Amini. Veillons à ce que, partout dans le monde, le fait d’avoir des idées différentes de celles du gouvernement en place ne conduise pas à des persécutions ou à des violations des droits humains, a exhorté M. Boric Font.
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